Le vendredi 3 mai, une multitude d’individus ont exprimé leur opposition en Géorgie face à une loi contestée concernant l’« influence étrangère », un projet vivement critiqué par les pays occidentaux. Le nombre de protestataires a diminué par rapport aux manifestations précédentes qui avaient réuni des dizaines de milliers de personnes. La police avait dispersé la manifestation de mercredi à l’aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
Les manifestants se sont rassemblés devant l’hôtel Paragraph, propriété de l’entreprise de l’oligarque Bidzina Ivanichvili, lors d’un forum organisé par la Banque asiatique de développement avec des membres du gouvernement géorgien. Ensuite, ils se sont dirigés vers le siège du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, dont M. Ivanichvili est accusé par l’opposition de manipuler.
Le groupe de protestataires a proclamé « nous ne nous arrêterons pas ! », « la Géorgie triomphera ! » et « non au gouvernement russe ! », accusant le Rêve géorgien et leurs ministres d’être des marionnettes de la Russie. La loi qui a déclenché ces protestations s’inspire d’une règle russe utilisée depuis des années pour juguler l’opposition.
Data Nadaraïa, une jeune étudiante de 24 ans à Tbilissi, manifestante, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’ils se rendaient au quartier général du Rêve géorgien pour demander la libération des jeunes arrêtés récemment et pour exhorter le gouvernement à renoncer à la loi russe. Vendredi, un manifestant a été interpellé par les forces de l’ordre et le jour précédent, vingt-trois autres avaient été arrêtés, d’après le ministère de l’Intérieur.
Le Parlement a adopté en deuxième lecture mercredi un projet de loi portant sur l’influence étrangère. Cette législation propose que toute organisation non gouvernementale ou organisation médiatique qui reçoit plus de 20% de son financement de sources étrangères doit se déclarer en tant qu' »organisation agissant dans l’intérêt d’une puissance étrangère ». Cette initiative a été dénoncée par l’ONU, les États-Unis et l’Union européenne, dont la Géorgie espère faire partie. Cependant, le gouvernement soutient que cette action vise à imposer plus de « transparence » concernant les sources de financement des organisations.
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