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3 mai 2024 19 h 06 min

« La Cour pénale internationale menacée »

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La Cour pénale internationale (CPI) a émis un avertissement le vendredi 3 mai à tous ceux qui envisagent de s’en prendre à elle ou à son personnel. Elle déclare que de telles actes peuvent être considérés comme une violation de l’administration de la justice. Le bureau du procureur général, Karim Khan, basé à La Haye, a exprimé son intention de collaborer de manière constructive avec toutes les parties concernées si la discussion est en accord avec sa mission, comme indiqué dans un communiqué publié sur X. Cependant, il a ajouté que cette indépendance et cette impartialité sont compromises lorsque des individus menacent de prendre des représailles contre la Cour ou son personnel suite à des « décisions » prises lors des enquêtes relevant de sa compétence. La CPI exige l’arrêt « immédiat » de toutes les tentatives visant à perturber, intimider ou influencer injustement ses responsables.

L’équipe de M. Khan n’a pas voulu révéler à l’Agence France-Presse l’origine de ces menaces et si elles étaient en lien avec Israël et la guerre à Gaza. En 2021, la CPI a commencé une enquête sur Israël, ainsi que sur le Hamas et d’autres factions armées palestiniennes, concernant de possibles crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens. L’enquête a depuis été élargie pour inclure « l’escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023 » perpétrées par le Hamas sur le territoire israélien.

D’après des déclarations faites au New York Times par des responsables israéliens, ils anticipent que la Cour pénale internationale (CPI) émette des mandats d’arrêt à l’encontre de plusieurs membres du gouvernement israélien, y compris potentiellement le premier ministre Benyamin Nétanyahou, en relation avec les actions militaires menées par Israël à Gaza en réponse à l’agression du Hamas. Isaac Herzog, le président israélien, a exprimé mercredi que la mise en accusation potentielle des responsables israéliens par la CPI constituerait « une menace pour les démocraties ».

De son côté, M. Nétanyahou a estimé que l’éventuelle émission de ces mandats d’arrêt aurait pour but de « intimider les leaders et les militaires d’Israël, principalement pour entraver la capacité d’Israël à se protéger ».