Les difficultés judiciaires persistent pour OpenAI. Huit publications américaines, y compris le Chicago Tribune, ont porté plainte le 30 avril contre l’entreprise, qui a développé ChatGPT, et Microsoft, son principal soutien financier. Selon ces médias, les deux sociétés auraient enfreint les droits d’auteur pour mettre au point la technologie utilisée dans les assistants qui exploitent une intelligence artificielle générative capable de générer textes et images à la demande dans un langage courant.
Le procès provient de l’allégation selon laquelle [ces sociétés] ont soustrait des millions d’articles couverts par les droits d’auteur des éditeurs sans consentement ni rémunération pour commercialiser leurs produits d’intelligence artificielle, principalement ChatGPT et Copilot [de Microsoft], comme spécifié dans la plainte soumise à un tribunal de New York.
Parmi les plaignants se trouvent le Chicago Tribune, le New York Daily News, l’Orlando Sentinel, le South Florida Sun Sentinel, le San Jose Mercury News, le Denver Post, l’Orange County Register et le St. Paul Pioneer Press, tous appartenant à Alden Global Capital, un fond d’investissement spéculatif basé en Floride qui est le créateur du deuxième plus grand consortium de presse en Amérique après Gannett, propriétaire d’USA Today.
D’après leurs avocats, « ce procès prouvera que les accusés doivent obtenir l’autorisation des éditeurs pour utiliser leur contenu et les dédommager correctement pour cet usage ». Ils critiquent aussi les assistants IA pour fournir des extraits d’articles et attribuer à tort, dans certains cas, des informations fallacieuses ou inexactes aux publications en violation des droits d’auteur.
OpenAI, une entreprise spécialisée dans l’IA générative, est sous le feu des critiques de nombreuses personnes, y compris des auteurs, des sites d’information et des artistes, qui l’accusent d’enfreindre les droits d’auteur en raison de son besoin massif de données. Suite à cette controverse, le New York Times a intenté une action en justice contre OpenAI et Microsoft fin décembre. Lorsqu’elle a été contactée par l’Agence France-Presse le 30 avril, la firme OpenAI n’a fait aucun commentaire sur les allégations, mais a insisté sur le fait qu’elle fait tout son possible pour soutenir les organisations de presse dans ses produits et le processus de formation de ses modèles d’IA.
En outre, la start-up basée en Californie a mis en lumière ses « partenariats positifs » et les discussions qu’elle a eues avec de nombreux médias pour explorer les possibilités, discuter des problèmes et trouver des solutions. Elle a mentionné des accords de licence de contenu conclus avec différents médias, dont Le Monde, l’agence de presse AP, le conglomérat espagnol Prisa Media et le groupe allemand Axel Springer, qui vise à rendre les réponses des assistants IA plus fiables en utilisant leur contenu.
Pour se défendre contre le procès du New York Times, OpenAI a prétendu que l’utilisation de données publiques, y compris des articles de presse, pour la formation générale des modèles, n’était pas une violation des droits d’auteur. La start-up a également accusé la publication américaine d’avoir « hacké » ChatGPT pour produire des « résultats extrêmement anormaux » en vue de soutenir sa plainte. Quant à Microsoft, il a refusé de commenter les plaintes portées contre lui.
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