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3 mai 2024 6 h 08 min

« Dépistage du cancer du sein : participation faible en France »

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En France, le taux de dépistage du cancer du sein est considéré comme « insuffisant », avec moins d’une femme sur deux âgée de 50 à 74 ans qui y participe, révèle une étude de Santé Publique France (SPF) publiée le 30 avril. Le cancer du sein, étant le cancer le plus courant et le plus mortel (12 000 décès par an), indique que les femmes françaises dans cette tranche d’âge sont invitées à subir un examen clinique des seins et une mammographie tous les deux ans. En cas de doute, une seconde lecture par un expert est proposée, ou un examen diagnostique en cas de détection suspecte.

En 2023, environ 2,6 millions de femmes ont subi une mammographie de dépistage organisée, soit un taux de participation de 48,2% (contre 44,8% en 2022). L’étude note une légère augmentation de la participation en 2023, mais le taux de participation sur la période glissante de 2022-2023 (46,5%) reste inférieur à celui de 2021-2022 (47,7%).

L’objectif européen d’un taux de participation d’au moins 70% est difficile à atteindre pour la France. La tendance a été à la baisse dans le pays au cours de la dernière décennie. « Après avoir augmenté jusqu’à un pic de 52,3% en 2011-2012, le taux de participation au programme a commencé à diminuer, touchant tous les groupes d’âge et toutes les régions », met l’étude en évidence.

« Le cycle des invitations est perturbé », ajoute l’étude.

L’agence sanitaire met en évidence que la crise Covid a eu un « impact durable », perturbant le « cycle des invitations » pour le dépistage du cancer de sein, allongeant ainsi les temps d’attente pour les rendez-vous et par conséquent la réalisation des mammographies. On suppose que les perturbations provoquées par le Covid auront des retombées sur le taux de participation au dépistage en 2024, année pendant laquelle une nouvelle organisation du dépistage sera en place, avec l’Assurance-maladie qui prendra en charge les invitations.

En plus de la crise du Covid, une étude antérieure de SPF publiée en juillet avance plusieurs raisons qui pourraient expliquer la baisse de participation au dépistage du cancer du sein, y compris le « doute sur l’utilité » et la « désertification médicale ».

Une autre constatation est que le nombre de cancers détectés parmi les femmes participant au dépistage augmente régulièrement en France. Cela est en adéquation avec l’augmentation de l’incidence du cancer du sein dans la population, en particulier chez les groupes les plus jeunes. Il est également signalé que des mammographies sont réalisées en dehors du dépistage organisé.

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