Le vendredi 3 mai, Berlin a indiqué que Moscou avait appuyé des hackers russes qui ont lancé une cyberattaque « inacceptable » contre des membres du Parti Social-démocrate (SPD), avertissant que des mesures seront prises suite à ce fait. La Ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, lors d’une conférence de presse en Australie, a attribué sans doute l’attaque à APT28, un groupe contrôlé par les services secrets russes. Elle a clairement affirmé que cet incident était une cyberattaque soutenue par la Russie contre l’Allemagne, qui ne peut être tolérée et qui mérite des représailles.
L’enquête fédérale sur l’attaque menée contre le SPD en janvier 2023 vient d’être achevée, a précisé Mm Baerbock, sans donner plus de détails. Suite à une rencontre à Adélaïde avec son homologue australienne, Penny Wong, qui a exprimé son inquiétude profonde, Baerbock a réitéré l’appui de Canberra à Berlin. Mme Wong a affirmé que l’Australie s’était unie aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et à la Nouvelle-Zélande pour accuser le groupe APT28 de cyberactivités malveillantes.
Le groupe APT28, également connu sous le nom de « Fancy Bear », est suspecté d’être derrière plusieurs cyberattaques à travers le monde et d’avoir des liens avec les services de renseignement militaires russes (GRU).
Il serait accablé de plusieurs allégations d’espionnage dirigées contre diverses organisations françaises depuis la seconde partie de l’année 2021, comme le révèle un récent rapport exposé par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) en fin octobre 2023.
En 2023, l’agence européenne de cyber-sécurité avait remarqué des déclarations de la presse germanique indiquant qu’une personnalité importante du SPD avait été la cible d’une attaque informatique qui aurait potentiellement conduit à une fuite d’informations. Selon l’agence, ces déclarations montraient des « preuves tangibles » d’un lien avec la Russie.
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