Voici une mise à jour concernant la situation d’hier. On estime le coût de restauration de Gaza, qui a subi massivement la guerre entre Israël et le Hamas, à 30 à 40 milliards de dollars (soit 28 à 37,5 milliards d’euros). Cette estimation de l’ONU tient compte du niveau de dévastation inédit. Abdallah Al-Dardari, chef du bureau régional pour les États arabes du PNUD, a exprimé lors d’un point de presse à Amman que la gravité de la dévastation est immense et sans pareil, ajoutant que la communauté internationale n’a pas vu un tel niveau de destruction depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a évalué à « 37 millions de tonnes » le total des débris résultant des bombardements et explosions. L’officier de l’ONU a également mentionné que « 72 % des structures résidentielles ont été totalement ou partiellement endommagées ». Il a affirmé qu’une restauration de Gaza selon les méthodes habituelles pourrait prendre plusieurs décennies, mais les Palestiniens ne peuvent se permettre un tel délai d’attente.
L’attaque israélienne qui a été lancée en réaction à l’assaut du 7 octobre 2023 sur Gaza, jusqu’à présent, a causé la mort de 34 596 personnes selon le ministère de la Santé de l’enclave gouvernée par le Hamas. De plus, au moins 28 décès supplémentaires y ont été comptabilisés dans une période de 24 heures, portant le nombre de blessés à 77 816 selon un bulletin du ministère.
Le Hamas prétend considérer l’offre de cessez-le-feu de manière positive.
Selon les déclarations récentes du Hamas, on s’attend à une visite de leur délégation en Égypte pour poursuivre les discussions sur un potentiel cessez-le-feu à Gaza. Ismaïl Haniyeh, le dirigeant du bureau politique du Hamas, a confirmé dans un communiqué que le groupe examine une proposition de trêve actuellement en cours de négociation, avec un esprit ouvert.
En vue de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu avec Israël et la libération des otages israéliens, l’intensité des efforts diplomatiques a augmenté ces derniers jours. Bien que le Hamas ait révélé samedi avoir reçu la proposition la plus récente d’Israël et qu’il soit en train de l’évaluer, aucune réponse n’a encore été donnée, laissant planer des doutes quant à la possibilité d’un accord après presque sept mois de conflit.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a appelé le Hamas mercredi à accepter « immédiatement » la nouvelle proposition, tout en réitérant l’opposition de Washington à une offensive majeure israélienne sur Rafah.
Sciences Po Paris a accueilli jeudi un débat interne concernant le Moyen-Orient. Jean Bassères, l’intérimaire de l’administration de l’établissement, a mis en lumière la difficulté du débat, caractérisé par des positions tranchées et fortement émotionnelles. Avant les examens prévus lundi, il a exprimé son souhait que le calme retourne. Tout en étant prudent concernant les futures événements, ce dernier a avoué avoir « adopté des positions fortement arrêtées sur certains points », notamment par le rejet d’un groupe de travail créé par des étudiants pour enquêter sur les relations de l’école avec les universités israéliennes.
Une fois le débat terminé, les groupes étudiants mobilisés, y compris l’Union étudiante et les Solidaires Étudiant·e·s, ont organisé un sit-in dans le hall d’entrée de Sciences Po. Ils ont soulevé la question des « liens de l’école avec les institutions et organisations qui soutiennent l’État d’Israël ». Cependant, Sylvie Retailleau, la ministre de l’éducation supérieure, a réaffirmé qu’il était « inacceptable que les universités adoptent une position officielle en faveur de certaines demandes concernant le conflit actuel au Proche-Orient ».
Elle a insisté auprès des présidents d’université sur l’importance de la « maintien de l’ordre » public, en utilisant « l’ensemble de leurs pouvoirs », y compris les sanctions disciplinaires en cas de désordre ou l’usage des forces de police, lors d’une réunion en visioconférence avec le conseil d’administration de France Universités. A l’issue de cette réunion, France Universités, qui compte 116 membres, dont 74 universités, a « salué la détermination de la ministre à promouvoir une position équilibrée et ferme pour un retour à la stabilité ».
Quant à Joe Biden, qui avait jusqu’à présent gardé le silence au sujet des manifestations pro-palestiniennes dans les universités américaines maintenant dissoutes, il est finalement sorti de sa réserve lors d’une courte déclaration, jeudi.
Il a été affirmé que bien que les Américains soient autorisés à manifester, ils ne devraient pas créer de désordre. Il a été souligné que chaque individu a le droit à l’éducation, le droit de gagner un diplôme, et le droit de parcourir un campus en toute sérénité sans la peur d’être agressé. Il a été fortement signalé qu’aucun antisémitisme ou menaces de violence envers les étudiants juifs ne devrait être toléré sur aucun campus aux Etats-Unis.
Lors de ses déclarations depuis la Maison Blanche, le chef d’État américain a défendu le droit de manifester et la liberté d’expression tout en énonçant que la paix doit être maintenue. Il a déclaré que même si la contestation est cruciale pour une démocratie, elle ne doit pas engendrer de l’anarchie.
De plus, le président israélien a exprimé que la haine et l’antisémitisme étaient en train de se répandre de façon inquiétante dans les collèges américains. Jeudi, Isaac Herzog a dénoncé la terrifiante recrudescence de l’antisémitisme dans le monde, et particulièrement aux États-Unis. Il a mentionné que les universités de renom, centres de l’éducation et de la culture américaines, étaient en train d’être envahies par la haine et l’antisémitisme. Il a dénoncé l’horreur des actes commis le 7 octobre 2023 contre Israël, actes qui sont glorifiés et justifiés sur ces campus.
À Paris, des ONG ont installé une bannière sur le pont de Bir-Hakeim appelant à un cessez-le-feu à Gaza. Des représentants de Médecins du monde, Oxfam, Amnesty International France et de la CCF-Terre solidaire ont arboré un fusil d’assaut factice tordu au niveau du canon, symbolisant la fin de l’envoi des armes dans cette zone de conflit.
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