Par un vote le 30 avril après une session de près de vingt-cinq heures, Javier Milei et son gouvernement ont obtenu leur première victoire législative. L’approbation du paquet de lois, « bases et points de départ pour la liberté des Argentins », par la Chambre des députés est une étape clé, mais le sénat représente encore un obstacle pour sa mise en œuvre. Le président d’extrême droite est au pouvoir depuis le 10 décembre 2023.
La loi votée a été modifiée par rapport à son ébauche initiale, le très critiqué projet de loi « omnibus » proposé par le gouvernement argentin après l’investiture de Javier Milei. Toutefois, l’essence du texte demeure la même : une dérégulation massive de l’économie, un régime fiscal fortement bénéfique pour les grands investissements étrangers, et la privatisation des entreprises d’État. Le président a exprimé sa satisfaction sur X, qualifiant cette avancée de « pas essentiel pour sortir l’Argentine du marasme dans lequel elle se trouve depuis des décennies ».
Lors de son premier essai, le président a dû abandonner son projet de loi « omnibus » de 664 articles le 6 février, suite à une session parlementaire marquée par l’inexpérience de son gouvernement et de ses 38 députés – sur 257 au Congrès. Cependant, cette fois-ci, le gouvernement a bénéficié du soutien des élus d’opposition « dialoguistes » (qui sont disposés au dialogue) avant de soumettre le texte au vote.
Les 34 députés de l’Union civique radicale (centriste) sont en position d’équilibre dans un Parlement fortement divisé, où les péronistes (appelés ainsi d’après l’ex-président Juan Domingo Peron de centre-gauche) et le parti de gauche ont ensemble refusé le texte proposé, contre le parti de droite qui soutient les actions promues par le président libertaire.
Au sujet de l’état d’urgence déclaré dans quatre secteurs,
selon Patricio Mouche, un conseiller politique, le gouvernement a réussi à améliorer ses compétences de négociation parlementaire comparé à ce qui s’était passé en février. Il pense que le gouvernement sera en meilleure posture lors des discussions au Sénat, bien que celles-ci seront influencées par sa relation avec les gouverneurs. Le gouvernement a également fait voter son nouveau projet par sections plutôt que par articles individuels, comme cela avait été le cas précédemment en février, afin de garantir le succès de ce tour de vote. Cela a été un point d’opposition malheureux, car il aurait pu réduire, au moins partiellement, l’impact du texte.
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