À partir du mercredi 1er mai, un décret qui impose un couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans sera en vigueur à Nice. Ce décret est une réplique des actions prises par d’autres villes pour lutter contre la criminalité juvénile. Selon le décret, les adolescents de moins de 13 ans doivent rentrer chez eux entre 23h et 6h du matin pendant la période estivale, une mesure qui s’applique à tous les lieux de regroupement dans la ville entière. Le maire de Nice, Christian Estrosi, de Horizons, a fait cette précision dans une déclaration.
Estrosi a exprimé son avis sur cette mesure la semaine dernière, affirmant que la présence d’un enfant de moins de 13 ans chez ses parents la nuit devrait être une question de responsabilité parentale et de loi, pas une décision de la mairie. Néanmoins, devant le manque de sens commun et de responsabilité de certains parents, ainsi que l’absence de législation appropriée, il a déclaré qu’il prendrait ses responsabilités.
Juliette Chesnel-Le Roux, une élue écologiste de l’opposition, a regretté la mesure, l’accusant d’être plus une politique de surface. Elle a également critiqué Estrosi pour les coupes budgétaires dans l’éducation et le logement. Un couvre-feu similaire avait été mis en place à Nice en 2009 mais avait été suspendu pendant la pandémie de Covid-19 en 2020. Par ailleurs, à Cagnes-sur-Mer, les mineurs de moins de 13 ans sont sous couvre-feu depuis 2004, une mesure que la municipalité considère comme une partie intégrante d’une approche globale comprenant d’autres initiatives pour les jeunes.
La semaine dernière, les villes de Béziers (située dans le Hérault), sous la direction de Robert Ménard, aligné à l’extrême droite, et celle des Pennes-Mirabeau (localisée dans les Bouches-du-Rhône), ont mis en place une initiative similaire. À Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, est également appliqué un couvre-feu pour les jeunes qui pourra être prolongé après un mois.
Récemment, la question de la violence juvénile s’est imposée dans les discussions publiques françaises suite à divers incidents, entraînant ainsi une série de déclarations sévères du gouvernement sur le sujet, et ce juste avant les élections européennes.
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