Paul Auster, un écrivain américain renommé et polyvalent qui s’est fait connaître internationalement grâce à sa trilogie basée à New York, est décédé des suites de complications cancéreuses pulmonaires à son domicile à Brooklyn le mardi 30 avril à l’âge de 77 ans.
Auster, né en 1947 dans l’état du New Jersey, s’est imposé comme un symbole littéraire de New York. Avec plus de trente livres à son actif, son travail a été traduit dans plus de quarante langues. Issu d’une descendance juive ashkénaze, il a étudié les littératures française, italienne et britannique à l’Université Columbia de New York. Après avoir terminé ses études, il a vécu à Paris de 1971 à 1975 où il a traduit des poèmes français. À la suite du décès de son père en 1979, il a pu se consacrer pleinement à l’écriture grâce à l’héritage qu’il a reçu.
En 1982, Auster a publié son roman autobiographique, L’Invention de la solitude, qui offre une introspection de son père. Son œuvre, la Trilogie new-yorkaise, a gagné en notoriété en Europe en 1987. Cette série est un roman noir qui emprunte des éléments du genre policier. Vénéré en France, qu’il considère comme sa deuxième patrie, il a reçu le prix Médicis étranger en 1993 pour son ouvrage, Le Léviathan.
Denis Cosnard, journaliste au « Monde des livres », est disponible pour répondre à vos questions concernant la carrière et l’œuvre de Paul Auster à partir de 9h45. La mort de Paul Auster, qui était un pilier littéraire de New York très aimé en France depuis quarante ans, a été annoncée mardi. Denis Cosnard est prêt à répondre à vos questions sur cet illustre écrivain américain.
L’œuvre de Paul Auster est à ne pas manquer et tout, sans exception, vaut la peine d’être lu. En tant que point de départ, je vous recommande vivement « Mr Vertigo », un chef-d’œuvre publié en 1994. Sa première ligne est brillante – « J’étais âgé de douze ans lorsque j’ai marché sur l’eau pour la première fois ». Dès le départ, le lecteur est intrigué et reste accroché jusqu’à la fin de ce récit d’un garçon des rues pris sous l’aile du maître Yehudi.
Maintenant, abordons la popularité de Paul Auster. L’Amérique et la France sont probablement les pays où son œuvre a été le plus appréciée, la France occupant une place spéciale. Paul Auster a passé une partie de sa jeunesse en France, c’est pourquoi il tenait ce pays en si haute estime au point de le considérer comme sa deuxième patrie. Tous ses travaux ont été traduits en français, principalement chez Actes Sud. En 1993, son livre « Leviathan » a reçu le prix Médicis étranger, une reconnaissance significative pour lui. Cela dit, ses œuvres ont été traduites dans de nombreuses autres langues.
Passons maintenant à l’influence de la poésie dans ses romans. Bonjour, F.L.
Je vous remercie pour votre première question qui nous rappelle aussi que Paul Auster était non seulement un fervent lecteur de poésie, mais également un poète lui-même. Durant sa jeunesse, lors de ses voyages à Paris, il a eu la chance de faire la connaissance de poètes tels que Jacques Dupin et André du Bouchet, qui l’ont fortement inspiré. Il a également réalisé des traductions en anglais de la poésie française et a publié environ six recueils de poésie. Son amour pour les mots et leur sonorité se manifeste aussi dans ses romans, dans lesquels il emploie un langage simple et élégant, parfois très poétique. C’est probablement ce qui crée le charme Auster : un langage somptueux associé à un solide art de narration.
Nous ouvrons ce tchat avec Denis Cosnard, et vous pouvez continuer à poser vos questions tout au long de notre discussion.
Un éminent écrivain américain.
Faisant profil de poète, critique, romancier, essayiste et scénariste, ce romancier a gagné une célébrité grâce à ses histoires new-yorkaises peuplées de personnages marginaux et désorientés. Maître de la narration, il a rendu l’âme dans sa résidence située à Brooklyn le mardi soir du 30 avril.
Bonjour et bienvenue à ce tchat avec Denis Cosnard, journaliste du « Monde des livres », un jour après le décès de Paul Auster à l’âge de 77 ans. Dès à présent, vous êtes libres de poser vos questions concernant l’itinéraire et le travail de cet écrivain américain, nous débuterons notre dialogue à compter de 9 h 45.
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