Le ministère de l’éducation nationale n’avait initialement pas fait part de la diminution des heures supplémentaires dans les établissements d’enseignement, une décision annoncée par plusieurs rectorats lundi 29 et mardi 30 avril. Cependant, face à une vive critique, il a rapidement réagi en clarifiant, via un communiqué de presse diffusé mercredi 1er mai, que la ministre Nicole Belloubet avait ordonné le rétablissement des moyens financiers initialement prévus pour continuer à donner des heures supplémentaires dans les établissements dès le lendemain.
Selon le communiqué, l’éducation nationale est une priorité pour le gouvernement, c’est pourquoi le premier ministre et la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse veulent que les établissements scolaires aient les ressources nécessaires pour accomplir leurs missions dans de bonnes conditions. Le communiqué indique également que Matignon, et donc le chef du gouvernement et ancien ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, ont influencé ce changement de direction.
Le message initial de la coupe des heures supplémentaires disponibles pour les collèges et les lycées pendant les deux derniers mois de l’année scolaire, relayé par la presse et de nombreux syndicats, ainsi que la suspension de la gestion de ces ressources dans plusieurs académies, ont déclenché une vague d’outrage dans les établissements d’enseignement le mardi 30 avril.
Dans le sillage du projet d’économie de 10 milliards d’euros annoncé par Bercy pour 2024, un arbitrage a été réalisé, exigeant une contribution de 683 millions d’euros du ministère de l’Éducation nationale. En conséquence, on a demandé à chaque académie de diminuer, entre autres, les heures supplémentaires avant la fin de l’année en cours. Les rectorats de Paris, Créteil, Versailles, Lyon, Toulouse et Bordeaux avaient planifié de retirer ces ressources dès la fin de l’année scolaire actuelle.
Les heures en question payent les professeurs qui offrent des stages de rattrapage pendant les vacances, du soutien scolaire, de courtes périodes de remplacement ou même de l’aide aux devoirs (le plan « Devoirs faits ») au collège. On envisageait aussi de réduire les « indemnités pour mission spéciale », destinées à payer des missions effectuées en dehors du temps d’enseignement, comme la coordination d’activités sportives ou artistiques, ou le rôle de référent numérique ou pour les élèves handicapés.
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