Les interrogatoires des accusés liés au déraillement du TGV Est, qui a eu lieu à Eckwersheim (Bas-Rhin) le 14 novembre 2015, se sont terminés le lundi 29 avril. Le procès, qui concerne un événement survenu lors d’un essai avant l’ouverture de la ligne au public, approche lentement de sa fin prévue le 16 mai. D’après les déclarations des accusés faites devant la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, il semblerait que personne ne serait responsable de cet accident qui a causé la mort de onze personnes et blessé quarante-deux autres.
Au début du mois d’avril, les trois accusés présents dans la cabine le jour du drame, Denis T., le conducteur du TGV, ainsi que Francis L. et Philippe B., deux cadres qui lui donnaient des informations sur les freins et sur divers détails de la voie, ont été entendus. Chacun s’est dédouané en accusant les autres d’être plus responsables que lui.
Entre le 22 et le 29 avril, les représentants des trois sociétés accusées se sont succédé à la barre : la SNCF, Systra – une filiale de la SNCF chargée d’organiser les essais – et SNCF Réseau – le gestionnaire de la voie où l’accident a eu lieu. Ces trois entités sont jugées pour homicides et blessures involontaires, à cause de leurs « négligences ayant clairement conduit à des actions inappropriées de l’équipe de conduite en matière de freinage qui ont causé directement l’accident ».
Dans une atmosphère similaire aux interrogatoires des trois premiers accusés, chacun renonçait à toute responsabilité, pointant du doigt celle des autres, tout en utilisant un langage excessivement bureaucratique et une rhétorique confuse. Contrairement aux cheminots interrogés au début du mois, leur discours était marqué par une forte dose de dissimulation. « Vous êtes le sixième à comparaître devant nous, et vous êtes le sixième à dire: « Ce n’est pas nous », s’est finalement irrité Gérard Chemla, avocat des parties civiles, face à Patrick Offroy, représentant de la SNCF Réseau, qui venait de passer trois heures, lundi 29 avril, à nier que son employeur ait manqué à ses responsabilités en matière de sécurité, et à marteler que c’était Systra qui avait négligé les siennes.
« Une conversation de personnes qui ne s’entendent pas »
Interrogé une semaine auparavant, Nicolas Massart, représentant de Systra, avait passé deux jours à contester chacune des déficiences reprochées à son entreprise – en ce qui concerne l’évaluation des risques, la formation du personnel, le choix de la vitesse du train, la communication avec l’équipe de conduite, etc. « Pensez-vous que Systra n’avait aucun moyen d’influer sur la situation qui a conduit à l’accident ?, lui a demandé la présidente.
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