Le premier essai de réalisation des engagements de la COP28 sur les combustibles fossiles a enregistré un certain niveau de réussite. En décembre 2023, lors d’une réunion historique à Dubaï (Emirats Arabes Unis), les nations du monde entier se sont engagées à effectuer une « transition » hors de ces sources d’énergie, principaux coupables du dérèglement climatique. Les ministres en charge du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7 ont donc commencé à mettre ces promesses en pratique le mardi 30 avril, en s’engageant à arrêter leurs centrales à charbon « à mi-parcours des années 2030 », soit avant 2035. Une progression significative pour le climat, car le charbon est l’énergie la plus polluante, cependant, la difficulté reste pour s’occuper du pétrole et principalement du gaz.
Se réunissant au Palais Royal de Venaria à Turin (Italie) depuis le samedi précédent, les sept grandes puissances (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) ont pour la première fois fixé collectivement une date d’abolition du charbon lorsqu’il n’est pas appuyé par des dispositifs de capture et de stockage de CO2. Cette réalisation a été obtenue après des années de lutte avec le Japon, la seule nation du G7 sans plan de sortie de cette énergie qu’il poursuit encore massivement son développement. Tous les autres pays ont déjà fixé des dates limites, le Royaume-Uni étant le plus rapide en 2024 et les États-Unis le plus lent en 2035 (et en France en 2027).
La conclusion ne rencontre pas les attentes initiales de la France et du Royaume-Uni qui préconisaient une éradication du charbon en 2030, échéance plus nette et rapprochée. Toutefois, l’instauration d’un délai constitue une avancée historique après des discussions particulièrement éprouvantes. Avec optimisme, le Quai d’Orsay salue le début de l’abandon des combustibles fossiles. Dans leur volonté d’être une source d’inspiration, le G7 aspire à stimuler les grands pays émergents vers une transition en 2040. Le recentrage du Japon est spécialement significatif pour la Chine, premier émetteur international de gaz à effet de serre et responsable de deux tiers de l’essor récent du charbon.
De manière plus générale, à Turin, les sept pays ont accepté de concevoir une feuille de route pour l’élimination des énergies fossiles. Le communiqué les invite à « mettre en œuvre leur engagement envers la transition hors des énergies fossiles », en l’intégrant dans leurs plans climatiques à courte durée et leurs stratégies à longue période. « Chaque pays établira un calendrier, cela est indispensable », a fait remarquer le ministère des affaires étrangères.
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