OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, a récemment conclu un accord avec le Financial Times (FT), malgré des accusations de violations de droits d’auteur portées par plusieurs médias. Ce contrat autorise la start-up américaine dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) à licencier du contenu provenant du journal britannique. Selon un communiqué du FT, l’accord favorisera l’intégration du journalisme du FT à ChatGPT, permettant à ce dernier de proposer à ses utilisateurs des résumés de nouvelles attribués au Financial Times, ainsi que des citations et des liens vers le site du journal en réponse à des questions pertinentes. Cette initiative représente un « partenariat stratégique » visant à accroître l’efficacité des modèles d’OpenAI.
Les « modèles » en question se réfèrent à la technologie qui permet aux interfaces d’IA générative de créer du texte, des images et d’autres contenus en fonction des demandes de l’utilisateur, dans un langage courant. Cette technologie a suscité un grand engouement depuis la fin de 2022, mais également des inquiétudes, car les entreprises de la Silicon Valley ont accumulé une quantité importante de données sur Internet pour les « entraîner ».
Cependant, ces entreprises ont été accusées de violation de droits d’auteur par un certain nombre d’artistes, d’écrivains et de sites d’information. Vers la fin de Décembre, OpenAI et Microsoft, son principal investisseur, ont été poursuivis par le New York Times. Malgré cela, OpenAI a commencé à établir des accords de licence de contenus avec divers médias, comme Le Monde, l’agence de presse AP, le conglomérat espagnol Prisa Media et le groupe allemand Axel Springer, afin d’améliorer ses modèles. D’ailleurs, un partenariat entre Axel Springer et Microsoft a également été mentionné.
L’éditeur du tabloïd Bild, Axel Springer Group, a déclaré lundi une nouvelle collaboration importante dans le domaine de l’intelligence artificielle avec Microsoft, qui paiera l’entreprise en échange de l’accès à ses contenus. Selon cet accord, Axel Springer aura la possibilité d’expérimenter des fonctionnalités de « chat » innovantes basées sur l’IA avec Microsoft, permettant aux utilisateurs d’être mis au courant et d’interagir avec le contenu journalistique d’Axel Springer.
John Ridding, le directeur du Financial Times, a souligné que les plateformes d’IA devraient payer les éditeurs pour l’usage de leur contenu, et a remarqué que OpenAI respectait les valeurs de transparence, d’attribution des sources et de rémunération qui sont importantes pour tous. Il a également déclaré qu’il était essentiel pour les utilisateurs que ces produits incorporent des sources dignes de confiance.
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