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29 avril 2024 19 h 14 min

« Nouvelle loi anti-LGBTQ+ en Irak: l’ONU intervient »

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La loi récemment adoptée par le parlement irakien, qui condamne les relations homosexuelles et les transitions de genre, a soulevé de vives inquiétudes au sein de l’Organisation des Nations Unies (ONU). L’ONU a exprimé son alarme le lundi 29 avril et a instamment demandé l’abolition de cette loi. Ravina Shamdasani, représentante du Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme, a déclaré dans une annonce que cette loi contredit plusieurs accords et pactes sur les droits de l’homme que l’Irak a ratifiés, y compris le Pacte international sur les droits civils et politiques. Elle a donc soutenu que cette loi sociétale devait être révoquée.

La loi prévoit des peines allant de dix à quinze ans de prison pour les actes homosexuels, tout comme pour l’échange de partenaires conjugaux, selon le texte que l’Agence France-Presse a pu consulter. Cette législation prohibe également  » toute organisation qui encourage l’homosexualité en Irak « , avec une peine de prison de sept ans pour le soutien aux relations homosexuelles.

Elle interdit  » le remplacement de sexe biologique basé sur des envies ou des inclinaisons personnelles  » et institue une sanction d’un à trois ans de prison pour quiconque ou quel médecin qui participerait à une telle transition. Une peine semblable est définie pour tout homme ayant un comportement féminin.

 » Viol des droits humains  »

Il y a de nombreux témoignages qui montrent que ces lois encouragent également les préjudices, et mettent les individus en risk d’être victimes de crimes haineux, de brimades policières, de harcèlement, d’intimidation, de chantage et de torture « , a déploré Mme Shamdasani. « Elles favorisent également la discrimination et le refus de l’accès aux services de base, comme les soins de santé, l’éducation et le logement « , a-t-elle ajouté.

Amnesty International a exprimé à l’AFP ses critiques concernant une « infraction aux droits humains de base ». Parallèlement, le Département d’État américain a exprimé sa « profonde inquiétude » le samedi au sujet de cette loi. Le représentant de celui-ci, Matthew Miller, a manifesté son regret car ce projet de loi met en péril les individus les plus démunis de la société irakienne et « sabote les initiatives de réforme économique et politique du gouvernement ».