Comme prévu depuis le début de l’année, Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, a confirmé le dimanche 28 avril qu’elle sera à la tête des listes de son parti, le Fratelli D’Italia (FDI, un parti de droite conservateur national). L’annonce a été faite lors d’un rassemblement de son parti à Pescara, dans les Abruzzes, face à une foule enthousiaste, avec la mer Adriatique derrière elle. Meloni a profité de cette occasion pour mettre en valeur sa popularité et les réalisations de son début de mandat avant les élections européennes des 8 et 9 juin prochains.
Le vote européen représentera le premier challenge électoral d’envergure nationale pour Meloni et son parti depuis leur victoire aux élections législatives de septembre 2022, où ils ont remporté 26% des voix à la tête de leur coalition de droite et d’extrême droite. Selon le dernier sondage de l’institut YouTrend publié vendredi, le FDI est actuellement crédité de 27,5% des intentions de vote.
L’Italie, la Pologne et la Belgique sont les seuls membres de l’Union européenne à ne pas prévoir de listes nationales pour le vote de juin, les partis ayant la possibilité de présenter cinq listes régionales dirigées conjointement par le même candidat. Une fois élu, Meloni abandonnera son siège de député européen pour continuer son mandat de présidente du conseil, personnalisant ainsi l’élection au risque de trahir son esprit.
La candidature de la présidente du Conseil est motivée par sa volonté d’interroger les Italiens sur leur satisfaction par rapport au travail accompli tant sur le territoire italien qu’au niveau européen, a-t-elle affirmé dimanche dernier. En invitant les électeurs italiens à indiquer simplement son prénom « Giorgia » sur leur bulletin de vote, elle a mis l’accent sur ses « racines populaires ». Elle a promis de rester une figure accessible, sans formalité ni distance, et a assuré que son immersion dans le monde politique n’a pas érodé son lien avec la réalité quotidienne de ses compatriotes.
« L’Europe est transformée par l’Italie », a-t-elle déclaré. La présidente du parti FDI, Giorgia Meloni, dirige également le parti des Conservateurs et Réformistes Européens (CRE), qui a été rejoint en février par le mouvement Reconquête d’Eric Zemmour. Elle espère que le CRE jouera un rôle crucial dans la transformation de la politique européenne. Dans l’intention d’augmenter la représentation de son mouvement à Strasbourg, la présidente du conseil a annoncé son intention de lancer une « révolution dans la politique européenne » grâce à un groupe conservateur qui serait renforcé par une nouvelle vague italienne.
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