Sergueï Kareline, un journaliste russe, est derrière les barreaux pour une prétendue accusation d' »extrémisme ». Il est reproché à Kareline d’avoir collaboré à la création de vidéos pour l’équipe de l’opposant russe décédé, Alexeï Navalny, selon Associated Press, une agence de presse américaine avec laquelle il a travaillé. Associated Press exprime son inquiétude face à l’arrestation de Kareline et tente de recueillir des informations supplémentaires sur cet incident.
Konstantin Gabov, un autre journaliste, fait également face à des accusations similaires et a été arrêté. Il a auparavant collaboré à plusieurs occasions avec Reuters, une agence de presse canadienne.
Kareline et Gabov sont accusés d’avoir aidé à la production de vidéos pour la chaîne YouTube NavalnyLIVE de l’équipe d’Alexeï Navalny. Navalny, qui a perdu la vie dans une prison russe en février dans des circonstances douteuses, avait été qualifié d' »extrémiste » par les tribunaux russes. C’est pourquoi les charges portées contre ceux qui ont collaboré avec lui ou qui le soutiennent sont devenues une réalité courante. Beaucoup de ses partenaires ont déjà quitté le pays tandis que d’autres ont reçu de longues peines de prison.
La pression sur les journalistes et les médias russes, qu’ils soient indépendants ou non, a considérablement augmenté suite à l’offensive en Ukraine en février 2022. Les autorités russes ont accentué cette pression au cours des derniers mois.
Vers la fin du mois de mars, Antonina Kravtsova, une photojournaliste opérant sous le pseudonyme d’Antonina Favorskaïa, a été mise en détention sous des accusations d’« extrémisme ». Elle était une correspondante régulière des procès d’Alexeï Navalny pour SOTAvision, un des derniers médias en Russie à couvrir les répressions politiques. Ce média a été désigné « agent de l’étranger » par le pouvoir russe.
De même, Sergueï Mingazov, un journaliste russe travaillant pour l’édition russe du média Forbes, a été arrêté le 26 avril pour diffusion de « fausses informations » relatives aux atrocités attribuées à l’armée russe en Ukraine. D’autres journalistes, dont l’Américain Evan Gershkovich, sont également détenus en Russie. Suspecté d’« espionnage », Gershkovich nie ces accusations, tout comme son employeur, ses proches et les autorités américaines.
Alsu Kurmasheva, une journaliste russo-américaine pour Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), est aussi en détention depuis octobre 2023. Elle est accusée pour omission de s’enregistrer comme « agent de l’étranger », une exigence imposée par les autorités russes.
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