Etienne Ariaux, un jeune administrateur de 24 ans, a admis sans détour son attirance pour la réputation de l’Institut national des études territoriales (INET). Il a passé deux années à préparer le concours d’admission à l’INET après avoir obtenu son master en politiques publiques à Sciences Po Paris. Bien qu’il envisageait initialement une carrière dans la haute fonction publique, son penchant pour le domaine territorial s’est progressivement affirmé. Il avait un intérêt pour les relations internationales, mais s’est retrouvé frustré par le manque d’application pratique lors de ses stages. A son avis, il désirait servir les citoyens de manière concrète. Par conséquent, au lieu de l’Institut national du service public (INSP, précédemment appelé ENA), il a choisi l’INET, spécialisé dans la formation pour la gestion des collectivités territoriales.
De même, le nombre de candidats intéressés par le concours de la haute fonction publique territoriale a connu une augmentation constante ces dernières années. Le nombre de candidats est passé de 707 en 2020 à 1063 en 2023, tandis que le nombre de places disponibles est resté presque inchangé, de 50 à 54 pendant la même période. Par conséquent, la compétitivité s’est également accrue. En 2020, un candidat sur sept avait la possibilité de réussir le concours, contre un sur onze en 2023. Cette popularité contraste avec les problèmes de recrutement rencontrés par la fonction publique territoriale au cours des dernières années.
L’INET, moins célèbre que l’INSP consacré à la formation des hauts dignitaires gouvernementaux, a vu le jour en 1997. Son but est d’offrir une éducation initiale et continue aux administrateurs, dirigeants, conservateurs de bibliothèques, gardiens du patrimoine culturel et ingénieurs de pointe des autorités locales. Après avoir réussi le concours – les examens débuteront le 24 juin cette année – les étudiants passeront neuf mois à l’institut de Strasbourg, alternant avec neuf mois d’expérience pratique. Chaque fin d’année, les étudiants effectuent cinq stages dans diverses régions et secteurs. À la fin de leurs études, ils sont inclus dans une liste d’aptitude, ce qui leur donne la possibilité de postuler à des emplois de haut niveau dans l’administration territoriale (catégorie A +).
Pour Tarik Aïssa, 25 ans, qui a rejoint l’INET en 2022 après avoir obtenu son master à Sciences Po, le but est d’avoir un impact significatif sur la vie quotidienne des gens. Originaire de Villeurbanne (Rhône), ce jeune homme est passionné par les défis environnementaux et sociaux. « Contrairement à l’INSP, où les postes sont attribués en fonction du classement à la sortie de l’école, l’INET offre la possibilité de choisir son employeur en fonction du projet que l’on souhaite réaliser. Il est important pour moi d’être en accord avec mes valeurs et de contribuer à un projet auquel je crois », déclare-t-il.
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