L’assemblée d’affaires annuelle France-Maroc, qui n’a pas eu lieu depuis 2019 en raison de la Covid-19 et des tensions diplomatiques, a repris le vendredi 26 avril à Rabat. Cette rencontre entre les chefs d’entreprise français et marocains, ainsi que les visites récentes des membres du gouvernement français au Maroc pour préparer une éventuelle visite d’Emmanuel Macron, soutiennent les efforts de réconciliation entre les deux pays.
Bruno Le Maire, le ministre français de l’économie, qui s’est rendu à deux reprises au Maroc ces six derniers mois, a souligné l’importance de l’économie pour la politique, en affirmant: »Sans économie, il n’y a pas de mouvement en politique. » En effet, malgré les tensions politiques, les échanges commerciaux franco-marocains ont atteint un nouveau record avec 14 milliards d’euros en 2023.
Arnaud de Pugy, le directeur Afrique de l’entreprise Egis qui a implanté sa filiale continentale à Casablanca il y a deux ans, exprime son soulagement face à la reprise des relations bilatérales. Malgré les difficultés, ils ont continué à travailler, notamment sur les projets de lignes à grande vitesse en collaboration avec l’Office national des chemins de fer (ONCF), la société ferroviaire marocaine, au cours des quinze dernières années.
Bruno Le Maire, en sa qualité de responsable des questions énergétiques depuis le bouleversement gouvernemental de janvier, a félicité les accomplissements de la France en matière d’énergie. Cependant, il a choisi de concentrer ses efforts sur la transition énergétique, le nouvel objectif du partenariat franco-marocain. L’Agence Française de Développement (AFD) prêtera 350 millions d’euros à l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) pour appuyer les investissements de cette entreprise d’engrais pour réduire ses émissions de carbone. De plus, un programme basé sur l’hydrogène vert sera mis en place en collaboration entre le groupe marocain et Bpifrance, la banque publique d’investissement.
Energies Solaire et Nucléaire
Le Maire a également mis en lumière que la relance de l’industrie française de la production de panneaux photovoltaïques serait complémentaire aux capacités exceptionnelles du Maroc en matière d’énergie solaire. Les panneaux produits dans les futures usines géantes de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) et Sarreguemines (Moselle) pourraient être utilisés au Maroc, alors que plus de 90% de la production mondiale de ces panneaux provient de la Chine.
Ce qui est plus inattendu, c’est l’accord du gouvernement français à collaborer avec Rabat sur l’énergie nucléaire. Les petits réacteurs modulaires que le président Macron voudrait introduire en France pourraient aider le Maroc à dessaler l’eau de mer. Seule la partie restante de l’article est accessible aux abonnés.
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