On attend entre 13 et 16 millions de fans, environ 10 500 sportifs olympiques et 4 400 paralympiques seront en compétition, une ouverture exceptionnelle aura lieu sur la Seine, avec vingt-six lieux de compétitions prévus en Ile-de-France et dans toute la France. Cela pose toute une série de risques de santé à la fois pour les sportifs et les fans. On doit anticiper à partir des problèmes de santé courants (évanouissements, surchauffes, petites blessures) jusqu’aux dommages attendus en cas d’une possible attaque terroriste.
Durant ces jeux, les services d’urgence (SAMU et SMUR) de France se préparent à faire face à cet événement sans précédent. Du 24 au 26 avril, la deuxième rencontre internationale de réponse aux catastrophes a été organisée à Toulouse par le Centre de réponse à la catastrophe de Toulouse, qui est précurseur dans ce domaine, avec la participation de 450 professionnels de trente nationalités différentes.
Frédéric Adnet, professeur et chef du SAMU 75, qui était présent pour une conférence, sera en charge de la coordination et de l’organisation des équipes médicales pendant les Jeux olympiques de Paris en collaboration avec la Préfecture de police de Paris, les pompiers, la sécurité civile et le comité d’organisation (Cojop). « Les grands événements, c’est notre spécialité, » dit-il. « Notre stratégie est bien établie mais je dois admettre qu’il y a quelques spécificités cette fois. »
Par exemple, la cérémonie d’ouverture, prévue pour le 26 juillet, devrait avoir lieu sur – et le long de – la Seine, au cœur de Paris. « C’est un défi considérable avec 300 000 personnes attendues sur les quais, les sportifs répartis sur une centaine de bateaux sur six kilomètres, et donc le besoin d’éviter des piliers de ponts, » ajoute, avec un sourire, Frédéric Adnet.
Dans l’optique d’une organisation bien orchestrée, chaque bateau disposera d’un médecin à son bord, soutenu par des semi-rigides pour des évacuations potentielles. Des équipes sanitaires s’établiront tout au long du trajet, préparées à recevoir, puis à transférer vers divers hôpitaux proches. Cette configuration précède le dispositif qui sera déployé lors des compétitions. « En vérité, on prévoit une quinzaine relativement tranquille, similaire à celle observée à Londres en 2012, », déclare M. Adnet. Les prévisions suggèrent que de nombreux Parisiens vont quitter la ville. Tenant compte des départs et arrivées des populations, on s’attend à environ 150 000 personnes supplémentaires.
« On s’ajuste, en installant des équipes sur les vingt-six sites et en augmentant le nombre de lits – à peu près trois cents – et on peut compter sur la polyclinique aménagée dans le village olympique. Pour une saison estivale, on passera à 120% de l’activité habituelle, » estime le responsable du SAMU 75, qui ajoute : « Ce que l’on redoute principalement, c’est la canicule. À part ça, le public est généralement festif ou curieux, rien à voir avec des matchs de football à enjeux avec des risques de débordements. »
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