Le 26 avril 2023, un an après la fin de ses travaux, Emmanuel Macron a tiré sa réflexion de la convention citoyenne sur la fin de vie. Sur les 184 participants initiaux, 137 étaient présents pour entendre le président saluer leurs contributions à ce qu’il a appelé une « innovation démocratique ». Il a souligné certains problèmes rencontrés lors de la précédente convention sur le climat qui s’est terminée en 2020 et a saisi cette occasion pour annoncer le lancement d’une troisième convention avant la fin de l’année civile. L’objectif est de finaliser ce projet avant la fin de son mandat présidentiel. Le thème exact sera fixé dans les mois à venir.
La discussion a eu lieu dans la grande salle hypostyle du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et a duré environ une heure. Les neuf sessions de délibérations échelonnées sur trois mois ont permis d’établir ce que Macron appelle le « modèle français de la fin de vie ». Ce modèle réside sur deux « piliers » selon lui: un plan pour développer les soins palliatifs et un projet de loi sur l’accompagnement des patients en fin de vie, qui pourrait inclure une option d’assistance au suicide.
Macron a ensuite félicité les participants, soulignant que leurs efforts dépassaient ceux d’un simple sondage. Il les a félicités pour avoir choisi de s’éduquer, de discuter et d’apprendre dans un cadre organisé, honnête et ouvert. Il a souligné que les résultats de ces débats sont bien plus qu’une simple opinion – ils sont une obligation pour lui et son gouvernement. Et si le gouvernement choisit de ne pas suivre ces recommandations, Macron a promis qu’il expliquerait pourquoi cette décision a été prise. Il a tenu ces propos devant plusieurs députés, qui examinent actuellement le texte en commission spéciale depuis l’annonce de Macron le 22 avril.
« Nous sommes-nous laissés manipuler? » a-t-il conclu.
Marc Moreigne, membre de la convention, a reconnu avec admiration qu’il est incroyablement compétent. Cependant, Micha Jovanovic, un autre membre, a spéculé que c’est peut-être là que réside le danger. Il a réfléchi sur le fait que le simple engagement dans cette convention et le sentiment d’être détenteurs d’une certaine responsabilité démontre leur soutien à l’initiative. Mais cela signifie-t-il qu’ils sont manipulés, s’est-il interrogé?
De nombreux s’interrogent sur la convention citoyenne et se demandent si elle a servi d’écran de fumée démocratique pour une réforme sociale que le président français Emmanuel Macron aurait mise en œuvre de toute façon. Martial Breton, un membre de la convention, a voulu obtenir une réponse claire à cette question et a donc demandé au président : « Si 75 % des membres de la convention s’étaient opposés à l’aide au suicide, auriez-vous suivi cette recommandation? » Emmanuel Macron a répondu en disant que s’ils avaient exprimé une forte opposition à la modification du texte de loi de 2016 [Claeys-Leonetti], il aurait certainement évité de lancer cette initiative fondamentale. Selon lui, une telle situation aurait pratiquement rendu impossible l’ouverture de cette voie.
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