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« Conseils BD, Mangas: ‘Petit Pays’ et Plus »

Le texte que vous lirez est une nouvelle vision de la sélection du mois d’avril du Monde qui explore des épisodes sombres de notre histoire et du temps présent. Il met en lumière les traumatismes de notre passé, comme le génocide des Tutsi au Rwanda, les scènes déchirantes de la torture en Irak, le monde dépravé de la prostitution forcée des migrants et les crimes oubliés de la France en Indochine.

Dans cette sélection, nous présentons « Petit pays », une adaptation en bande dessinée du roman primé de Gaël Faye, qui a remporté le prix Goncourt des Lycéens en 2016. Étonnamment, le roman n’avait jamais été adapté en bande dessinée auparavant. C’est maintenant chose faite grâce à ce volume ambitieux qui a nécessité six années de travail de Marzena Sowa et Sylvain Savoia, déjà connus pour leur remarquable série Marzi (Dupuis, sept tomes) qui retrace l’enfance de la scénariste dans la Pologne communiste des années 80.

Au lieu de donner des explications définitives sur le génocide qui a eu lieu en 1994 au Rwanda, où un million de Tutsis ont été massacrés, les auteurs ont choisi de rester à la hauteur d’un enfant pour raconter le drame. On suit le jeune « Gaby », âgé de 11 ans à l’époque, entre des moments de jeu avec ses amis dans une voiture abandonnée et des barrages routiers tenus par des militaires surarmés. Le jeune garçon ne comprend pas tout ce qui se passe autour de lui, jusqu’à ce qu’il se retrouve malgré lui impliqué dans le lynchage d’un Hutu.

Le style semi-réaliste de dessin de Sylvain Savoia s’adapte parfaitement à cette histoire d’une enfance brisée par des hommes qui se haïssaient parce qu’ils n’avaient « pas le même nez ». Le livre « Petit pays » de Gaël Faye, Marzena Sowa et Sylvain Savoia est publié par Dupuis dans la collection « Aire Libre », compte 128 pages et est vendu au prix de 26 €.

« Dog Biscuits », une sitcom hilarante à l’ère des névroses liées à la Covid-19 a été postée sur Instagram pendant la pandémie, avec un rythme accéléré (allant jusqu’à trois pages par jour). « Dog Biscuits » est plus qu’une simple chronique sur l’Amérique pendant la période pandémique. Bien que le confinement et ses restrictions, ainsi que l’omniprésence de masques, soient une partie de l’histoire, la série se concentre principalement sur l’exagération des névroses et des inquiétudes modernes. Celles-ci sont représentées à travers un triangle amoureux waqué qui rappelle celui imaginé par Simon Hanselmann, l’auteur de Megg, Mogg & Owl.
Gussy qui tient une boutique de friandises haut de gamme pour chien (Gussy est lui-même un canidé) est secrètement épris de Rosie, son employée lapine, qui a aussi secrètement des sentiments pour lui. Cependant, elle se laisse également charmer par Hissy, son colocataire bisexuel qui est une grenouille. Fait intéressant, Hissy est le fils d’une célébrité de Hollywood, l’actrice Jennifer Love Hewitt, dont la présence dans l’histoire reste un mystère.
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