Pour mettre fin à l’afflux de touristes étrangers photographiant le célèbre mont Fuji, la ville de Fujikawaguchiko, située près du mont Fuji au Japon, a opté pour l’érection d’une palissade. La construction de cette clôture, d’une hauteur de 2,5 mètres et d’une longueur de 20 mètres, devrait commencer dès la semaine prochaine. Un fonctionnaire de la ville a exprimé son regret quant à cette mesure implémentée, le non-respect des règles par certaines touristes étant la raison principale de cette décision. Il s’est notamment plaint de l’infraction au code de la route et de l’abandon de déchets par les touristes.
Ce n’est pas la première fois que le Japon prend des mesures draconiennes pour lutter contre le surtourisme. Auparavant, il avait interdit la prise de photos dans le quartier des geishas à Kyoto et établi un tarif d’entrée limité pour l’accès au mont Fuji à partir de l’été 2024.
Malgré la fermeture du pays au tourisme international pendant la pandémie de Covid-19, le Japon a accueilli plus de trois millions de touristes étrangers en mars, ce qui constitue un record pour le pays.
Le mont Fuji, le point culminant du Japon avec une altitude de 3776 mètres, est photogénique depuis divers endroits, y compris Fujikawaguchiko. Toutefois, le site qui va être obstrué est particulièrement apprécié des touristes car il offre une vue sur une supérette Lawson en arrière-plan. La popularité de ce lieu très japonais sur les réseaux sociaux le rend très prisé pour la photographie, a indiqué un responsable anonyme de la ville à l’AFP.
Après l’échec de diverses initiatives de prévention, y compris l’affichage de signes et l’embauche d’agents de sécurité, la municipalité a décidé de prendre des mesures plus sévères. L’une des raisons derrière cette décision est la protection d’une clinique dentaire adjacente, dont le parking est constamment envahi et où des touristes ont même été trouvés sur son toit en train de prendre des photos, selon l’autorité municipale. Cette mesure restera en place jusqu’à une amélioration notable de la situation.
La question du surtourisme et de son impact néfaste sur l’environnement a poussé Venise, en Italie, à instaurer un billet d’entrée de 5 euros pour les visiteurs de jour, à partir du 25 avril. Ces billets, présentés sous forme de codes QR disponibles en ligne ou sur place, doivent être montrés aux contrôleurs, en particulier sur le parvis de la gare de Santa Lucia, l’entrée principale de la cité des Doges. Cependant, cette initiative reste pour l’instant limitée : d’ici 2024, seuls vingt-neuf jours de forte affluence seront soumis à cette nouvelle taxe, qui sera appliquée presque tous les week-ends de mai à juillet.
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