L’administration de Joe Biden aux États-Unis a annoncé le jeudi 25 avril qu’elle allait temporairement réorganiser une partie de ses forces militaires basées au Tchad. Cela fait suite à une annonce similaire concernant le redéploiement des troupes américaines au Niger voisin.
Une lettre datée du 4 avril a été envoyée au ministre des forces armées tchadien par le chef d’état-major de l’armée de l’air tchadienne, Amine Ahmed Idriss. Dans cette lettre, que Reuters a pu consulter, Idriss a demandé aux États-Unis de mettre un terme à leurs opérations sur la base aérienne Adji Kosseï près de N’Djamena. Il a indiqué que les Américains n’avaient pas fourni les documents nécessaires pour justifier leur présence sur la base.
Le porte-parole du Pentagone, le général Patrick Ryder, a déclaré que certaines forces américaines seront repositionnées en dehors du Tchad dans le cadre d’une révision des conditions de la coopération en matière de sécurité avec N’Djamena. Ce processus reprendra après l’élection présidentielle tchadienne prévue le 6 mai. Un officiel américain a noté qu’une poignée de membres des forces spéciales basées au Tchad seraient temporairement réaffectés en Allemagne.
Il convient de noter que le Tchad, qui compte également un millier de soldats français, est l’un des derniers partenaires clés des pays occidentaux en Afrique sahélienne, notamment dans la lutte contre les groupes djihadistes.