Le 25 avril, les neuf membres du conseil présidentiel transitoire d’Haïti ont prêté serment sur une estrade à l’extérieur du Palais National à Port-au-Prince. Lors de cet engagement, huit hommes et une femme ont tous déclaré, «Je jure, devant Dieu et la nation, d’observer et d’appliquer la Constitution et les lois de la République, de respecter et d’assurer le respect des droits du peuple haïtien». Cette sermentation, qui avait été décidée le 11 mars pour répondre à l’instabilité politique et sécuritaire croissante en Haïti, incluait un assortiment de représentants clé du pays, dont sept avaient le droit de vote.
Quant à l’officialisation de cet événement, elle a eu lieu en privé avec seulement quelques dignitaires présents, selon Le Nouvelliste. Le quotidien a également précisé que sept membres – représentant les forces politiques majeures du pays et le secteur privé – et deux observateurs non-votants, ont été installés tôt le matin, devant un public restreint.
L’organisation d’un événement majeur à Haïti a été mise en doute en raison de l’augmentation récente des attaques par des bandes de malfrats lourdement armés qui répandent le chaos dans la capitale. Les préoccupations étaient notamment centrées sur la sécurité, l’intégrité physique des membres du conseil, et la réaction des bandes qui dominent une grande partie de Port-au-Prince, selon Widlore Mérancourt, rédacteur en chef d’AyiboPost, un site d’information indépendant. Pourtant, aucune perturbation ne s’est produite pendant l’événement, qui a été célébré avec faste dans un bâtiment gouvernemental récemment rénové situé dans un quartier plus sûr de la capitale.
De plus, la journée a été marquée par la confirmation de la démission d’Ariel Henry, le premier ministre sortant qui était impopulaire. Il avait précédemment annoncé, le 11 mars, son projet de démissionner après la mise en place de l’organe de transition censé le remplacer. Dans une lettre datée du 24 avril et diffusée le lendemain, l’ancien leader a déclaré : « Nous avons servi notre nation en ces temps tumultueux. Je remercie tous ceux qui ont eu le courage de faire face à de tels défis avec moi. »
M. Henry avait été sous le feu des critiques dès son entrée en fonction, après l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Face à l’aggravation de la violence dans le pays lors de sa visite officielle au Kenya et un appel croissant à la démission en février, il a finalement consenti à démissionner. Le reste de l’article est exclusivement disponible pour les abonnés.