« Kendji Girac accusé de simuler suicide »

L’intervention du procureur de Mont-de-Marsan lors de la récent affaire concernant le chanteur Kendji Girac a duré un temps considérable, en raison de son importance et du grand intérêt médiatique. Pendant une conférence de presse qui a duré plus d’une heure le jeudi 25 avril, Olivier Janson a clarifié les mystères entourant la blessure par balle de Kendji Girac. Après avoir été sévèrement blessé par balle à Biscarosse (Landes) et hospitalisé le lundi, il a été révélé que le chanteur âgé de 27 ans avait en fait mis en scène « une tentative de suicide » pour manipuler sa partenaire, comme l’a indiqué le procureur de la République.

La présentation détaillée d’Olivier Janson a facilité la compréhension de la séquence des événements qui se sont produits pendant la nuit du 21 au 22 avril. Ce soir-là, le vainqueur de l’émission « The Voice » était fortement intoxiqué par l’alcool (plus de 2,5 grammes par litre de sang) et avait consommé de la cocaïne. Lorsqu’il est revenu saoul dans sa caravane, réveillant sa fille de 3 ans, une dispute a éclaté avec sa compagne, a-t-elle rapporté aux enquêteurs. Des problèmes avaient surgi dans leur relation « en raison d’une dépendance récente à l’alcool » expliquée par Olivier Janson, et des désaccords sur leur style de vie nomade.

Terrorisé par la menace de sa compagne de partir, Kendji Girac a voulu l’effrayer à son tour. « En quelque sorte, il a fait semblant de se suicider », a expliqué le procureur de la République. Sa partenaire a révélé que le chanteur avait déjà menacé de se suicider par le passé. Il a alors utilisé une arme qu’il avait achetée le 18 avril pour 500 euros à « un homme » sur le lieu de rassemblement de la communauté des voyageurs. Une arme qu’il pensait être vide, mais qu’il n’avait pas pris la peine de vérifier.

La possibilité d’un tir accidentel a été mise de côté. Selon le juge, le silence qui a suivi cet incident dans le campement peut s’expliquer par le « tabou » entourant le sujet du suicide « dans la communauté des nomades, principalement pour des raisons religieuses ». De plus, une expertise a révélé qu’un coup de feu tiré par une autre personne « ne correspondait pas » à l’arrangement des lieux. L’idée d’un tir accidentel avait également été rejetée.

Par conséquent, Olivier Janson a clarifié que l’enquête pour « tentative de meurtre » « devrait aboutir à un classement », « sauf si de nouvelles informations apparaissent ». Des recherches supplémentaires seront menées pour identifier l’origine de l’arme.

Dans une déclaration envoyée à l’Agence France-Presse, les managers de Kendji Girac ont « déploré » que le juge « ait jugé nécessaire de révéler les détails intimes de la vie privée et familiale de Kendji Girac, qui est par nature un homme discret et réservé, et ce sans nécessité au regard de l’enquête en cours ».