L’initiative de vaccination contre le papillomavirus chez les adolescents au collège a stimulé une croissance significative du nombre de vaccinations en France, y compris en médecine générale, bien qu’il reste encore du travail à faire, selon les statistiques dévoilées le vendredi 26 avril par Santé Publique France. Au vu des vaccinations administrées à la fois dans les collèges et les cabinets médicaux, le taux de vaccination a augmenté de 17% chez les filles et de 15% chez les garçons de 12 ans, depuis le lancement jusqu’à la fin du premier cycle ciblant les élèves de cinquième.
De manière générale, en comptabilisant les vaccinations en milieu urbain et au collège, on estime que 55% des filles nées en 2011 ont reçu au moins une dose du vaccin anti-HPV (papillomavirus humain) à la fin de l’année 2023, d’après Santé Publique France. Pour les garçons, ce chiffre est de 41%. « Ces améliorations s’inscrivent dans une tendance générale à la hausse de la vaccination contre le HPV », a observé cette agence de santé publique. Au dernier trimestre 2022, sur une période équivalente à celle de la campagne, les augmentations étaient de quatre points pour les filles et les garçons du même âge.
Santé Publique France a aussi mentionné que « des analyses plus détaillées, basées notamment sur un sondage réalisé auprès des parents au sein des collèges, permettront d’évaluer le véritable impact de la couverture vaccinale contre le HPV obtenue grâce à la campagne ». Il est possible que certains adolescents qui auraient dû se faire vacciner contre le HPV en médecine générale dans les mois à venir aient profité de l’opportunité de se faire vacciner au collège.
Au début de septembre 2023, le Ministère de la Santé avait fixé un objectif : atteindre un taux de vaccination d’au moins 30 % parmi les élèves de cinquième. Cependant, d’après des statistiques provisoires récoltées début février, seuls 10 % des élèves de cinquième avaient reçu leur première dose de vaccin.
La même année, Emmanuel Macron a lancé une campagne de vaccination contre le papillomavirus humain, responsable de nombreux types de cancer (cancer du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, des ORL, de l’anus…). Cette campagne a débuté début octobre dans tous les collèges publics et ceux privés qui se sont portés volontaires.
Concernant les retombées de cette campagne de vaccination, Frédéric Valletoux, le ministre de la Santé, a indiqué sur LCI que « 400 000 adolescents de 12 ans ont été vaccinés cette année, ce qui équivaut à la moitié des élèves de cette tranche d’âge ». Il ajoute que les résultats obtenus dépassent les attentes initiales.
En plus de rendre la vaccination gratuite et accessible à tous, la campagne a également permis de sensibiliser les adolescents et leurs parents. Cela a probablement eu un impact positif sur la vaccination en milieu urbain, selon un communiqué conjoint du Ministère de la Santé et de SpF. De plus, Santé Publique France a noté une hausse des vaccinations chez les adolescents plus âgés, une augmentation plus significative que les années précédentes.
Cependant, l’agence souligne que bien que des augmentations remarquables soient notées pour la vaccination contre le papillomavirus, les chiffres de couverture vaccinale peuvent encore s’améliorer, notamment chez les jeunes filles et particulièrement chez les garçons. L’objectif à atteindre est de 80 % d’ici 2030.
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