Les autorités ont agi tard dans la nuit entre mercredi 24 et jeudi 25 avril pour déloger des dizaines d’étudiants de Sciences Po Paris, qui manifestaient en faveur de la Palestine sur l’un de leurs campus, a annoncé la direction jeudi.
Plus tôt dans la soirée de mercredi, ce groupe d’étudiants avait occupé un amphithéâtre extérieur sur le campus situé au 1 rue Saint-Thomas. Cela avait généré des tensions pour la communauté étudiante, les professeurs et les employés de l’institution, a affirmé la direction dans un message à l’Agence France-Presse (AFP).
Une interaction avec la direction de l’établissement a entraîné le départ de la majorité des manifestants. Cependant, un petit groupe a refusé de quitter et a conduit à l’intervention des forces de l’ordre pour les évacuer. La direction « regrette que plusieurs tentatives de dialogue n’aient pas permis de résoudre paisiblement la situation ».
Le mouvement a été organisé par le Comité Palestine de Sciences Po. Il est intervenu en même temps que de vives mobilisations sur les campus des universités américaines, au milieu du conflit entre l’armée israélienne et le Hamas dans la bande de Gaza.
Des étudiants de Sciences Po ont déclaré, selon l’AFP, vouloir que l’institut »rompe ses liens avec les universités et les entreprises complices du génocide à Gaza » et « mette fin à la répression contre les voix pro-palestiniennes sur le campus ».
La semaine précédente, aux États-Unis, une centaine d’élèves de l’université Columbia ont été arrêtés. Ces derniers manifestaient leur désaccord avec les conflits destructeurs de Gaza et demandaient à leur université de boycotter toutes activités liées à Israël. La protestation des étudiants américains en faveur de la cause palestinienne s’est intensifiée mercredi dernier, ce qui a conduit à des confrontations tendues avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.