Pour commencer notre sélection de la semaine, le récit « 07 octobre » de la journaliste d’investigation Lee Yaron offre une documentation immédiate des attaques du Hamas. Cela est suivi par la bande dessinée « Nous vivrons. Enquête sur l’avenir des juifs » de Joann Sfar. Suite à cela, le philosophe Thibault de Meyer offre une exploration intéressante de la perception des animaux envers le monde. Yasmina Liassine, avec son roman « L’Oiseau des Français », nous embarque dans une aventure pleine de nuances sur une Algérie complexe; et enfin « La Lucarne », un roman de Jean Meckert récemment redécouvert, qui nous donne un aperçu de la vie d’un chômeur dans le Paris de 1938.
Pour vous donner un aperçu de notre premier choix, « 07 octobre », l’histoire commence à l’aube du 7 octobre 2023. Raz, un jeune homme de 24 ans, assiste au festival Tribe of Nova avec des amis où des milliers de raveurs se sont rassemblés. Lorsque sa mère l’appelle pour l’informer qu’une attaque terroriste est en cours, il pense d’abord qu’elle est folle. Cependant, il voit rapidement des hommes en armes tirer sur les danseurs qui tentent de s’échapper. Il est également témoin du viol d’une femme. Dix heures plus tard, il réussit à sortir de sa cachette. Lorsqu’un officier de police lui demande s’il a besoin de quelque chose, Raz demande simplement un verre d’eau et, si possible, une feuille et un stylo.
Dans le but de ne pas oublier et de conserver l’espoir de survie, l’acte d’écrire s’est souvent révélé essentiel à travers les siècles. Les survivants de différentes catastrophes ont parfois rédigé des « livres du souvenir » pour que l’histoire reste gravée pour l’avenir. Dans cette veine, le livre « 07 octobre » a vu le jour, écrit par Lee Yaron. Cette femme, âgée de 30 ans et journaliste pour le quotidien de gauche israélien Haaretz, est une épine dans le pied du gouvernement Netanyahu. Suite aux attaques commises par le Hamas et le Jihad islamique le 7 octobre en Israël, qui ont causé la mort de 1 140 individus dont la majorité étaient des civils, et 250 kidnappings (selon les statistiques israéliennes), Yaron a décidé de faire la lumière sur l’impact de ces évènements sur l’ensemble de la société. Elle relate les histoires des gauche-kibboutzniks, des festivaliers, des bédouins, des israéliens arabes, des travailleurs thaïlandais et népalais, des activistes, des survivants de l’holocauste et même des réfugiés ukrainiens et russes. Après avoir recueilli les témoignages des survivants, des personnes en deuil et des sauveteurs, elle met sa signature sur le premier livre à reconstituer « la journée la plus sanglante de l’histoire d’Israël ». J. Bi.
En bande dessinée, « Nous vivrons. Enquête sur l’avenir des juifs » de Joann Sfar est aussi à découvrir. Pour lire le reste de cet article, vous devez être abonné, 71,03% de l’article reste à lire.