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24 avril 2024 12 h 07 min

Sept arrêtés pour terrorisme en Australie

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La police australienne a informé que sept individus, tous mineurs, qui représentaient un danger et une menace intolérable pour la population australienne, ont été arrêtés lors de recherches anti-terroristes le mercredi 24 avril. Ces opérations ont mobilisé plus de quatre cents membres des forces de sécurité. Initialement, on avait parlé de cinq arrestations.

Ces individus arrêtés sont liés à un adolescent de 16 ans qui a poignardé un évêque de Sydney à mi-avril, et qui s’était rallié à une idéologie extrémiste motivée par des raisons religieuses, selon deux policiers. Dave Hudson, un haut fonctionnaire de la police de la Nouvelle-Galles du Sud, a annoncé qu’il était probable que ces individus planifiaient une attaque, bien qu’aucune cible précise n’ait été identifiée.

Hudson a également déclaré à la presse : « Leur comportement pendant leur surveillance nous a laissé penser qu’il y avait une grande probabilité qu’ils commettent un acte terroriste que nous n’aurions pas pu empêcher ». Durant l’enquête, la police a donc estimé qu’une attaque pourrait se produire.

Un adolescent de 16 ans a attaqué l’évêque assyrien Mar Mari Emmanuel de Sydney au couteau le 15 avril, pendant un sermon en direct. Ses fidèles ont commencé à émeuter après l’attaque dans leur église, située à l’ouest de Sydney. Emmanuel, connu pour ses critiques contre l’Islam, les vaccins Covid-19, ainsi que pour sa rhétorique clairement anti-LGBTQ, a une audience en ligne d’environ 200,000 personnes. Rapidement, la police a identifié cette attaque comme un acte de terrorisme, ce qui a conduit à une enquête par un groupe composé des forces de police fédérales et du service de renseignement.

Dans le même temps, face à la menace terroriste grandissante dans le pays, Mike Burgess, chef du service de renseignement australien, a appelé les géants technologiques tels que Apple, Google, et Microsoft à une plus grande coopération en leurs demandant l’accès à des messages cryptés sous certaines conditions. Mr Burgess souligne que le cryptage des messages a entravé la capacité du service de renseignement à détecter les menaces et que ces entreprises technologiques devraient y remédier quand une demande est faite. Il a ajouté que « le cryptage est certainement bénéfique pour notre démocratie et notre économie », mais que « cela protège aussi les terroristes, les espions, les saboteurs et les criminels répréhensibles. »

Mr. Burgess a révélé que l’intelligence australienne est actuellement en train d’enquêter sur un « réseau radical raciste » qui utilise des services de messagerie cryptés. « Ce groupe diffuse une propagande répugnante, fournit des conseils sur comment construire des armes et discute des méthodes pour inciter une guerre raciale », a-t-il ajouté.
Les grandes sociétés numériques s’opposent à l’idée de donner accès aux messages cryptés, arguant que cela poserait un risque pour la cybersécurité et la confidentialité des utilisateurs. Reece Kershaw, le directeur de la police fédérale australienne, a spécifiquement mis en cause Meta, qui a instauré un cryptage de bout en bout pour le réseau social Facebook et son service de messagerie, Facebook Messenger.
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