Découvrez notre résumé de la situation de la veille.
Le 23 avril, mardi, marquait le 200e jour du conflit entre Israël et le Hamas palestinien, avec aucune indication d’un possible répit malgré les appel urgents pour un cessez-le-feu et la libération des prisonniers. Au cours des dernières 24 heures, 32 Palestiniens ont succombé aux bombardements israéliens, d’après le Ministère de la santé à Gaza, contrôlé par le Hamas, portant ainsi le nombre total de victimes à 34 183, majoritairement des civils.
Selon un reporter de l’Agence France-Presse (AFP), l’armée israélienne a effectué des tirs d’artillerie intensifs durant la nuit de lundi. Des assauts aériens ont ciblé le centre de Gaza, près du camp de réfugiés d’Al-Boureij, tandis que des tirs d’artillerie ont frappé le camp de Nousseirat. L’armée a annoncé avoir touché plusieurs emplacements du Hamas dans le sud de la région assiégée. Au cours de la nuit, ses avions ont atteint « à peu près vingt-cinq cibles », y compris des postes d’observation militaire.
Le Hamas restera à Doha tant que sa présence est « bénéfique et positive » pour la médiation, déclare le Qatar
Le bureau politique du Hamas continuera à se situer à Doha tant que sa présence contribue « bénéfiquement et positivement » aux efforts de médiation destinés à terminer la guerre à Gaza, selon une déclaration du Qatar mardi.
Le pays du Golfe, qui héberge le bureau politique du mouvement islamiste palestinien depuis 2012 avec l’approbation des États-Unis, joue toujours le rôle de médiateur dans les pourparlers entre Israël et le Hamas en vue d’un cessez-le-feu ainsi que la libération des otages et des prisonniers.
Les dialogues, qui sont également gérés par l’intermédiaire de l’Egypte et des États-Unis, sont dans une impasse avec chaque camp se blâmant mutuellement pour l’arrêt. Mohamed Ben Abdelrahman Al Thani, le premier ministre qatari, avait déclaré dans la semaine du 15 avril que son pays entreprenait une révision générale de son rôle de médiation, alimentant les spéculations sur un éventuel départ du Hamas de l’émirat.
Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères, a souligné mardi que tant que cette évaluation n’était pas terminée, aucune décision ne serait prise concernant le bureau de Hamas à Doha.
La frustration du Qatar est causée par les attaques politiques qu’il subit, y compris de la part des ministres du gouvernement de M. Netanyahu, qui ont exprimé des commentaires négatifs sur la médiation qatari, souligne M. Ansari. « Ils connaissent tous le rôle du Qatar (…) et ils ont menti », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la « culture d’impunité » actuelle, l’ONU a demandé des enquêtes internationales indépendantes suite à la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de Gaza. Dans une déclaration, Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, s’est dit « horrifié » par la destruction des deux plus grands hôpitaux de la bande de Gaza, l’hôpital Al-Shifa à Gaza et le complexe médical gouvernemental Nasser à Khan Younès.
Il a été déclaré qu’il est nécessaire de réaliser des « enquêtes autonomes, productives et ouvertes », en soulignant que face à l’absence de responsabilité actuelle, des inspecteurs internationaux devraient être inclus dans ce processus. Il a également été souligné que les hôpitaux bénéficient d’une protection spécifique explicite conformément au droit humanitaire international. De plus, l’assassinat volontaire de civils, de prisonniers et d’autres individus considérés comme « non-combattants » est un crime de guerre.
L’armée israélienne a répondu à ces affirmations, insistant sur l’idée que l’allégation selon laquelle elle aurait « inhumé des cadavres palestiniens est infondée ».
Le lundi, la défense civile de Gaza a déclaré qu’en l’espace de trois jours, elle avait déterré environ 283 corps de personnes assassinées et inhumées par les forces israéliennes dans des charniers à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
La Norvège, qui préside le groupe de donateurs pour la Palestine (AHLC), a appelé tous les pays à reprendre leur soutien à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), tandis que les États-Unis attendent de « voir de vrais progrès ».
Cet appel a été fait après la sortie d’un rapport d’tudies spécialement mandatés par l’ONU, dans lequel il affirmait que l’UNRWA manquait de « neutralité » dans la bande de Gaza et qu’Israël n’avait pas apporté de « preuve » des liens supposés de certains membres avec des « organisations terroristes ».
Le ministre des Affaires étrangères de la Norvège, Espen Barth Eide, a indiqué que des nations telles que l’Australie, le Canada, la Finlande, l’Allemagne, l’Islande, le Japon et la Suède ont repris leur soutien financier à l’UNRWA. Il a exhorté les pays qui continuent de suspendre leurs contributions à faire de même. Cependant, les États-Unis ont déclaré qu’ils attendaient des « progrès concrets » au sein de l’UNRWA avant de rétablir leur aide financière.
Ailleurs, dans la bande de Gaza, un véritable miracle a eu lieu. Sabreen Al-Sakani, gravement blessée à la tête et à l’abdomen lors d’une attaque aérienne israélienne, a donné naissance à un bébé par césarienne avant qu’elle ne succombe à ses blessures. Elle a été amenée à l’hôpital avec de la famille déjà décédée, déclare Sahib Al-Hams, le directeur de l’Hôpital spécialisé du Koweït.
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