Le système judiciaire allemand a révélé mercredi 24 avril qu’il y avait lancé deux investigations initiales pour examiner la possibilité de financements russes et chinois impliquant Maximilian Krah. Krah, qui est le candidat principal de l’extrême droite allemande (AfD) pour les élections européennes, est au centre de ces enquêtes. Le but principal de ces enquêtes, dirigées par le bureau du procureur de Dresde, est de déterminer si Krah est susceptible de corruption.
Krah est également au cœur d’une controverse suite à l’arrestation de l’un de ses assistants parlementaires, Jian G, soupçonné d’être un agent chinois. Suite à cela, Krah a renvoyé cet assistant.
Ces allégations sont « très, très préoccupantes », a jugé le chancelier allemand, Olaf Scholz, mercredi. Pour l’instant, malgré cela, l’AfD, qui est anti-migrants et anti-euro, a décidé de garder Krah comme leur leader pour les élections européennes de juin.
La semaine précédente, la presse allemande a annoncé que Krah avait été soumis à un interrogatoire par le FBI lors de sa visite aux États-Unis en décembre dernier. Ce dernier concernait des paiements reçus d’un défenseur pro-Kremlin.
De plus Krah et son vice-candidat pour les élections européennes, Petr Bystron, ont été mentionnés pendant des semaines dans le cadre de l’affaire d’un supposé réseau de propagande russe par le site Voice of Europe, qui a été sanctionné par le gouvernement tchèque à la fin du mois dernier. Krah a admis au début du mois d’avril qu’il était apparu deux fois sur ce site web, tout en rejetant le fait d’avoir « bien sûr reçu d’argent pour cela ».
L’ex-assistant parlementaire de M. Krah, Jian G., est inculpé d’avoir espionné des adversaires politiques chinois en Allemagne et de divulguer des renseignements sur le Parlement européen à un service d’espionnage chinois, d’après un communiqué du Parquet fédéral allemand diffusé mardi.
Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur de l’Allemagne, a décrit cette situation comme « extrêmement sérieuse ». Elle a déclaré dans un communiqué que si les accusations sont avérées, cela constituerait une « attaque contre la démocratie européenne ».
Les députés du gouvernement de coalition de centre-gauche dirigé par le chancelier Olaf Scholz ont planifié un débat jeudi au Bundestag sur le sujet : « Menace contre notre démocratie : la Russie, la Chine et le rôle de l’AfD ».
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.