Le document confirmant l’évaluation des risques par TikTok pour son application récemment lancée, TikTok Lite, a été remis à la Commission européenne le 23 avril, juste avant la date limite fixée. L’entreprise chinoise de vidéos populaires a été contrainte par la Commission d’envoyer ce document à Bruxelles. Ce nouveau déploiement en France et en Espagne a suscité de grandes préoccupations concernant le potentiel pour encourager les utilisateur à passer plus de temps devant l’écran.
L’explication de la soumission du document a été fournie par un porte-parole de TikTok à Reuters le lendemain matin, clarifiant que le rapport de risque avait été soumis à Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, conformément au règlement sur les services numériques de l’UE, également appelé DSA. Dans les 24 heures, la Commission européenne a confirmé au Monde qu’elle avait bien reçu ce document.
La Commission examine maintenant les informations fournies avant de prendre une décision finale. TikTok et son application TikTok Lite sont dans le collimateur de Bruxelles depuis une semaine. La Commission européenne a ouvert une procédure formelle le 17 avril exigeant une réponse de TikTok. L’entreprise pourrait faire face à des amendes pouvant atteindre 1% du revenu annuel total ou du chiffre d’affaires mondial de sa société mère, ByteDance, et à des sanctions périodiques pouvant atteindre 5% du revenu moyen quotidien ou du chiffre d’affaires annuel mondial du fournisseur.
TikTok, la société basée en Chine, n’est pas encore en sécurité dans l’Union européenne, même si elle a répondu à temps. Concernant le dossier TikTok Lite, d’autres défis lui sont présentés dans les jours à venir. Mercredi, avant minuit, elle doit présenter des arguments pour justifier son système de bonus financiers. Si la Commission européenne n’est pas convaincue, elle peut décider dès jeudi de suspendre cette fonctionnalité pour une période renouvelable de soixante jours.