Selon le rapport d’un groupe indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en bande de Gaza souffre de « problèmes de neutralité » politique. Cependant, Israël doit toujours apporter des « preuves » des allégations concernant les affiliations de certains membres de l’UNRWA avec des « organisations terroristes ». Ce rapport a été présenté au chef de l’ONU le lundi 22 avril.
Cependant, le groupe indépendant souligne dans son document d’une cinquantaine de pages que l’UNRWA est « incontournable et essentielle » pour les Palestiniens. Soulignant l’importance cruciale de l’UNRWA pour la fourniture d’aide humanitaire vitale et de services sociaux fondamentaux, tels que la santé et l’éducation, aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie.
Le rapport note que bien que l’UNRWA soit considérée par beaucoup comme une bouée de sauvetage humanitaire, elle continue de faire face à des problèmes de neutralité. Ces problèmes incluent des cas où le personnel exprime ouvertement des opinions politiques, l’usage de manuels scolaires controversés provenant du pays hôte dans certaines écoles de l’UNRWA et l’existence de syndicalistes politisés qui profèrent des menaces à l’encontre de la direction de l’UNRWA et perturbent les opérations humanitaires.
L’agence, qui emploie plus de 30 000 personnes dans la région, est soupçonnée par Israël d’avoir en sa possession « environ 400 terroristes » à Gaza en tant qu’employés. Douze membres de son personnel sont également directement accusés par les Israéliens d’être impliqués dans l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël. Ces allégations ont entraîné la suspension du financement de l’agence par certaines nations donatrices ; certains de ces financements ont depuis repris.
«Sur la base d’une liste de mars 2024 contenant des identifiants de citoyens palestiniens, Israël a déclaré publiquement que plusieurs employés de l’UNRWA appartiennent à des groupes terroristes. Toutefois, aucune preuve n’a encore été fournie par Israël pour le prouver », indique le rapport publié par un groupe.
L’UNRWA, fondée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, a été qualifiée « d’épine dorsale des actions humanitaires » en Gaza par son chef, Philippe Lazzarini, lors de son discours au Conseil de sécurité la semaine dernière. Lazzarini a condamné une campagne « perfide » visant à mettre fin à ses efforts. « Si l’UNRWA devait être démantelé, les conséquences seraient durables », a-t-il averti, ajoutant que cela pourrait contribuer à « exacerber la crise humanitaire à Gaza et accélérer la famine ».
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