La frustration continue de monter en Seine-Saint-Denis, avec un mouvement débuté le 26 février qui pourrait devenir le plus long de l’histoire du département. Pour la seconde fois en deux mois, les syndicats enseignants (FSU, CGT Educ’action, SUD-Education, Fédération des travailleurs de l’éducation) ont appelé à ne pas reprendre le travail en Seine-Saint-Denis le lundi 22 avril. Le personnel de l’éducation nationale est de nouveau invité à se mettre en grève après les vacances de printemps de la zone C dans l’espoir d’obtenir un « plan d’urgence » pour l’école du département le moins riche de la France métropolitaine.
Cet appel à l’action suit plusieurs grèves, manifestations, assemblées générales et rassemblements regroupant enseignants et parents, ainsi que des opérations « école désertes » initiées par les parents d’élèves. Les syndicats voient ce geste comme une réponse aux « non-réponses » du gouvernement. Ils ont été reçus à Matignon le 10 avril, où l’équipe du Premier ministre, Gabriel Attal, leur a promis que des annonces seraient faites par le ministère de l’Éducation nationale.
Pour compenser les lacunes de ce département, qui reflète toutes les difficultés de l’éducation nationale, les syndicats demandent 358 millions d’euros pour l’embauche de plusieurs milliers de personnes, dont 5200 enseignants, 2200 assistants pour élèves handicapés, et des centaines de postes pour la vie scolaire. Cependant, la réunion du 15 avril, Rue de Grenelle, en présence de la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet, n’a pas répondu aux attentes.
Dans une déclaration rendue publique après l’audience, le ministère a souligné son intérêt particulier pour les problématiques du département et des employés. Il a mis en lumière les investissements supplémentaires de 200 millions d’euros annuels en Seine-Saint-Denis depuis 2022 et a suggéré certains points de considération. La ministre, selon la Rue de Grenelle, souhaite accorder une attention accrue aux élèves qui parlent des langues étrangères lors de l’attribution des ressources. Elle a également indiqué sans détail précis un renforcement du personnel scolaire et une réévaluation des besoins en personnel médical et social.
Le communiqué mentionne également la possibilité d’un accroissement des effectifs pour assurer les remplacements dans ce département. En effet, le taux de remplacement des enseignants, surtout en primaire, est l’un des plus faibles du pays. Une autre réunion est prévue dans quelques semaines.
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