Barbara Hendricks, bien qu’étant souvent en concert, assure qu’elle passe plus de temps avec ses enfants que les gens ne l’imaginent. Cette affirmation est sa réponse habituelle à ceux qui la questionnent sur la fréquence à laquelle elle voit son fils et sa fille, qui ont maintenant 43 et 39 ans. Hendricks a toujours été surprise que ses collègues masculins ne soient pas soumis aux mêmes interrogations. Elle n’a jamais hésité à prioriser sa vie personnelle, y compris quand elle a décidé de déménager à Paris pour être avec son mari, malgré l’opposition de son agent. Barbara déclare qu’elle était hantée par la solitude qu’elle avait perçue chez Maria Callas.
Lorsqu’elle était enceinte de son fils Sebastian (Amadeus étant son deuxième prénom), elle a interprété La Flûte enchantée de Mozart aux Chorégies d’Orange. Quatre ans plus tard, lorsqu’elle attendait sa fille Jennie, elle a joué le rôle de Micaëla dans Carmen de Bizet, toujours aux Chorégies d’Orange. Hendricks a nommé sa fille d’après la mezzo-soprano Jennie Tourel (1910-1973) qui l’a encouragée à s’inscrire à la Juilliard School à New York, une école renommée de musique et d’arts dramatiques, alors qu’elle participait à un stage de chant à Aspen, Colorado. Jennie Tourel a également été son professeur de chant pendant de nombreuses années.
Barbara Hendricks a souvent vu ses enfants l’accompagner lors de ses tournées durant leurs vacances scolaires, leur permettant d’assister à des répétitions à travers le monde. Elle a même reçu des problèmes de maths par fax de sa fille, dans son hôtel, grâce à ses études en mathématiques et chimie. Actuellement âgée de 75 ans, elle est également grand-mère de cinq petits-enfants.
Elle ressentait l’instinct maternel depuis sa plus tendre enfance, ayant une attirance naturelle pour les plus jeunes et jouant souvent le rôle de baby-sitter. Elle savait qu’elle avait en elle le désir de fonder une famille. Les enfants l’ont toujours amusée et elle a toujours valorisé leur perspective du monde au même titre que celle des adultes.
Elle admet avoir pleuré devant ses enfants dans des occasions notables telles que des funérailles. Mais il est également arrivé qu’elle se mette à pleurer par frustration ou lorsqu’elle tentait de les persuader d’une certaine chose. Ces moments de larmes laissaient ses enfants stupéfaits. Bien qu’involontaires, elles avaient le don d’apaiser les tensions.