Dans le sud de la Colombie, un total de 34 militaires qui avaient été retenus en otage depuis vendredi, suite à une opération contre les infractions environnementales, ont été libérés le samedi 20 avril. Selon une déclaration de l’armée, une équipe de représentants de l’ONU et du bureau du défenseur du peuple a visité le village d’Alto Caño Cafra et a entamé des discussions avec la population locale, ce qui a abouti à la libération des soldats capturés. Les militaires, qui sont en bonne santé et ont tous leurs équipements et matériels, ont été libérés par la suite.
La gouverneure Rafaela Cortés avait précédemment déclaré que les responsables de cette capture étaient des membres dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui avait refusé l’accord de paix de 2016. Selon elle, ces dissidents « utilisent la population civile contre les forces de l’ordre ». Les circonstances exactes de la capture des soldats n’ont pas été fournies par les autorités, mais une enquête est en cours. L’armée colombienne a annoncé qu’elle maintiendrait sa présence dans la région pour assurer la biodiversité, la sécurité et le bien-être des communautés.
Il a également été signalé que deux enquêteurs du bureau du procureur général ont été enlevés.
Les autorités ont révélé samedi dernier que l’Etat-major central (EMC), le plus grand groupe dissident des FARC, a kidnappé deux enquêteurs du bureau du procureur général de la Colombie dans la partie sud-ouest du pays. Les deux employés du gouvernement et la femme qui était avec eux sont détenus depuis vendredi dans une région rurale de Santander de Quilichao, située dans le département du Cauca (sud-ouest). L’EMC a affirmé samedi qu’ils sont en bonne santé. D’après le groupe dissident, les enquêteurs ont été surpris à un point de contrôle en possession de deux armes, leurs munitions et des appareils électroniques pour collecter des informations.
En 2022, les forces de renseignement militaire de la Colombie estimaient qu’environ 3 500 rebelles faisaient partie de l’EMC. Le groupe engrange des revenus issus du trafic de drogues et de l’exploitation minière illégale.
Une trêve a été négociée fin 2023 entre l’EMC et le gouvernement du président Gustavo Petro, au pouvoir depuis août 2022. Cependant, après une série d’attaques contre les civils et les forces de sécurité, ainsi que l’assassinat d’une leader autochtone par les rebelles, le gouvernement a finalement déclaré le 17 mars la fin du cessez-le-feu dans trois départements du sud-ouest du pays.