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Un robot pâtissier est un assistant implacable, dévoué et infatigable qui trouve sa place dans la cuisine. Il n’est pas destiné à effectuer des tâches culinaires de haut niveau, comme le font les robots cuiseurs. Son rôle est de prendre en charge les tâches ardues ou monotonnes pour soulager vos bras et vous faire gagner du temps lors de la préparation de votre pain fait maison, par exemple. Il facilite également la concentration sur les parties plus fines des recettes, comme le garnissage des macarons à la poche à douille, pendant que le robot fouette la crème pour garniture.
Nous avons effectué des tests sur 9 différents modèles, en évaluant le pétrissage, le mélange et les préparations fouettées, avant de recueillir l’opinion d’un panel de 7 personnes, qui ont examiné l’ergonomie, jugé l’esthétique, et noté les atouts et inconvénients. C’est le Kenwood kMix Edition KMX76 qui a obtenu les meilleures notes, surpassant le Kitchenaid Classic à la suite d’une compétition moins acharnée que prévu. Nous avons également apprécié le robot Miogo MRPM2, moins polyvalent mais nettement plus abordable.
Kenwood kMix Edition KMX76
Ce modèle, largement reconnu par les fans de l’émission télévisée « Le Meilleur pâtissier », est performant en toutes situations. Il est compatible avec une douzaine d’accessoires pour la préparation des aliments, tels que le hachoir à viande, la râpe à légumes, le laminoir à pâtes, l’extracteur de jus…
*Au moment de la publication, le prix était de 379,99€
Ce robot de cuisine présente une apparence impressionnante, offert dans une palette de 6 teintes distinctes, y compris le Noir chromé que nous avons analysé, qui change en fonction de la luminosité et des reflets de couleur. La fabrication de ce dernier est d’une excellente qualité, tout comme les accessoires fournis, faits en acier inoxydable et pesant un certain poids. Nous avons été séduits par son démarrage progressif qui empêche les projections au début, surtout lors de l’utilisation du batteur. De la même manière, nous avons aimé la possibilité de régler précisément la hauteur des outils (sauf le pétrisseur), pour les faire fonctionner juste au-dessus du bas de l’appareil afin d’optimiser le mélange, ou pour assurer une émulsion rapide. Sur le devant, le robot possède une prise qui peut accueillir une multitude d’outils de cuisine optionnels. Sa tête est plutôt lourde car elle contient le moteur à transmission directe, ce qui complique sa manipulation d’une main, d’autant plus que le volet d’ouverture est positionné à l’arrière de l’appareil. En termes de coût, il est semblable au Kitchenaid Classic emblématique, mais il le surpasses grâce à une meilleure ergonomie, un meilleur confort d’utilisation et une qualité supérieure des accessoires fournis, en acier inoxydable au lieu d’aluminium peint. Quant au Miogo MRPM2, il est deux fois moins onéreux que les modèles de Kitchenaid et Kenwood que nous avons examinés. Il est conçu spécifiquement pour la pâtisserie et la boulangerie, il n’est donc pas équipé d’autres accessoires que ceux fournis. *Prix au moment de la publication : 199,99€*.
Miogo est une marque haut de gamme du revendeur Boulanger, exclusivement vendue dans ses boutiques. Bien que ce produit ne soit pas au niveau des leaders du secteur, il possède des qualités très pertinentes, en plus de son prix nettement plus abordable. Il se révèle fonctionnel et plaisant à utiliser, notamment grâce à sa tête qui se lève de manière autonome dès qu’on appuie sur la poignée d’activation. De plus, il est particulièrement stable, malgré un poids réduit, dû à de puissantes ventouses qui l’ancrent fermement au plan de travail. Cependant, il n’existe pas d’option pour ajouter des accessoires afin de le convertir en robot de cuisine. Avec sa coque en aluminium robuste, ce robot possède un grand bol de six litres, ce qui en fait l’un des modèles les plus encombrants testés. Cependant, son esthétique très sobre lui permet de rester assez discret sur le plan de travail.
Ce que nous recommandons:
– Le meilleur robot pâtissier : Kenwood kMix Edition KMX76. Disponible sur Darty, Amazon et Boulanger avec un prix de 379,99€ lors de la publication.
– Pour des usages en pâtisserie et en boulangerie uniquement, achetez le Miogo MRPM2 sur Boulanger. Son prix était de 199,99 € lors de la publication.
Pourquoi nous suivre:
– à qui nos robots pâtissiers conviennent,
– comment nous les avons sélectionnés,
– comment nous les avons évalués,
– le meilleur robot pâtissier : Kmix Edition KMX76,
– un modèle accessible : le Miogo MRPM2,
– deux autres modèles qui tirent leur épingle du jeu,
– les autres robots pâtissiers que nous avons testés.
Pourquoi se fier à nous.
L’auteur de ce manuel était précédemment le rédacteur en chef de la rubrique Matériels au sein de l’Ordinateur individuel, l’un des magazines technologiques les plus prisés durant les années 1990 et 2000. Pendant 11 ans, il a principalement géré les études comparatives de matériel informatique. Depuis 2010, il travaille comme journaliste freelance pour différents supports médiatiques, notamment 01net et 60 millions de consommateurs. Par passion pour la cuisine, il a obtenu son Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) de cuisine en 2019.
Dans la préparation de ce guide d’achat, il a revisé des centaines d’opinions de consommateurs sur le web et questionné 6 utilisateurs de robots pâtissiers. Sept évaluateurs indépendants ont examiné l’ergonomie, le design, et l’usage des appareils, avant de donner une note au rapport qualité/prix.
A qui sont destinés les robots pâtissiers ?
Il est reconnu que le robot pâtissier n’est généralement pas l’appareil prioritaire lorsque l’on veut cuisiner à la maison. Du moins, pas pour un modèle qui n’offre que trois accessoires de base comme le fouet, le mixeur et le pétrisseur. Ce robot est spécialement conçu pour la confection de pâtisseries et de pains. Mais ce qui fait sa valeur et parfois son caractère indispensable, c’est sa rapidité et sa régularité.
Evidemment, il est tout à fait envisageable de pétrir manuellement une pâte à pizza ou à pain, de fouetter une crème sans l’aide d’un appareil, ou de mélanger les œufs dans une pâte à choux avec une spatule en bois. Cependant, pour ceux qui adorent la pâtisserie ou la boulangerie, l’usage d’un appareil capable de réaliser efficacement ces tâches laborieuses devient rapidement incontournable.
Il existe des appareils qui peuvent être adaptés avec des accessoires, augmentant ainsi leur polyvalence au niveau de la cuisine, et se révèlent plus adaptés pour faire de la pâtisserie et de la boulangerie. Toutefois, dans ce guide d’achat, notre attention s’est portée sur les fonctions de base partagées par les neuf appareils que nous avons sélectionnés.
Au cours de l’élaboration de ce guide, Rémi, un des utilisateurs que nous avons sondés, nous a révélé avoir acquis son robot pâtissier après avoir eu du mal à préparer sa crème mousseline au praliné avec un fouet électrique lorsqu’il a fait un Paris-Brest. « Utiliser le robot me donne l’impression d’avoir une troisième main, ce qui facilite vraiment l’incorporation des ingrédients », a-t-il témoigné.
On remarque le même sentiment chez David qui, grâce aux compétences acquises lors d’un stage en pâtisserie, arrive à utiliser de manière optimale son robot pâtissier. « Avant, j’étais déboussolé quand ma crème au beurre ne tournait pas bien. Mais maintenant, quand ça se produit, je réchauffe le récipient du robot avec un chalumeau tout en battant, c’est miraculeux ! », dit-il. De son côté, Mathieu, un passionné de boulangerie, possède deux robots pâtissiers qu’il considère comme indispensables pour pétrir plus d’un kilo de pâte à la fois pour une durée de quatre à six minutes. Avec l’accessoire adéquat, la pâte est bien travaillée et la qualité est toujours au rendez-vous.
Younès, par exemple, n’achète plus vraiment de pain : « Je prépare mes propres baguettes traditionnelles à la maison. Grâce à mon robot de cuisine, la pâte est toujours bien pétrie et facile à manipuler ». En revanche, Eric a initialement choisi son robot pour préparer des pâtes à tarte salées ou sucrées. Néanmoins, il l’utilise régulièrement pour d’autres recettes comme les crèmes fouettées ou émulsionnées. Il a également ajouté une sorbetière à son équipement de cuisine, ce qui s’adapte bien au port d’accessoires de son robot.
Quant à Karine, elle admet qu’elle n’utilise pas aussi régulièrement son robot qu’elle l’avait envisagé. Bien qu’elle aime préparer des repas faits maison, la petitesse de sa cuisine ne lui permet pas de garder l’appareil sur son plan de travail, ce qui la dissuade souvent de le sortir du placard. « Il est plus rapide pour moi de pétrir ma pâte brisée à la main, cela évite aussi de faire la vaisselle (…) peut-être aurais-je dû opter pour un modèle avec des fonctions additionnelles, comme le Kitchenaid ».
Les résultats de notre enquête ressortent une tendance générale. Un robot pâtissier qui se limite à pétrir, mélanger et fouetter est principalement destiné aux pâtissiers et boulangers amateurs, qui cuisinent au moins une fois par semaine. Autrement, il est conseillé de choisir un modèle plus polyvalent (Kitchenaid, Kenwood Kmix, Moulinex Coach…) capables de recevoir des accessoires complémentaires, tels qu’un hachoir, un laminoir à pâtes ou un kit multifonction.
Comment avons-nous fait ce choix ?
Dans l’univers des robots de pâtisserie, deux marques sont particulièrement en vue : Kitchenaid, créatrice du mouvement « planétaire », et Kenwood. Ces appareils haut de gamme ont été inclus dans notre guide pour leur importance. Deux modèles de Kitchenaid ont été retenus : le Classic et l’Artisan, modèle phare de la marque. L’Artisan est nettement plus cher, bien que ses accessoires soient compatibles avec le modèle Classic, d’où notre intérêt à déterminer si cette différence de prix (de 220 euros lors du test) est justifiée. À l’autre bout du spectre, nous avons décidé d’évaluer le robot le plus vendu sur Amazon, un modèle d’entrée de gamme de la marque chinoise Powwa, ainsi que des premiers prix des marques distributeur Boulanger (Essentielb) et Fnac Darty (Proline). De plus, divers appareils de marques plus renommées, vendus entre 200 et 500 euros, ont été inclus dans notre sélection.
Ces modèles sont tous équipés au moins des trois accessoires de base pour la pâtisserie et la boulangerie : le fouet, pour monter blancs d’œufs et crèmes et émulsionner certains éléments ; le beater, pour mélanger les pâtes à gâteaux ; et le crochet à pétrir, pour les pâtes dures (comme pour les tartes, pains, pizzas…).
Tous ces robots adoptent le mouvement planétaire inventé par Kitchenaid : l’axe de rotation légèrement décalé tourne dans un sens, tandis que l’accessoire tourne dans le sens opposé. Ce mouvement permet à l’accessoire de couvrir à la fois les bords du bol et le centre, optimisant ainsi le mélange des ingrédients. Pour tous les modèles, les accessoires se fixent au même endroit, sauf pour le Moulinex Coach qui dispose d’un connecteur distinct pour le fouet.
Hormis les deux robots de cuisine Kitchenaid où le couvercle anti-éclaboussures est un ajout coûteux, ces derniers sont inclus avec tous les autres appareils, bien que leur efficacité varie. L’appareil Boulanger Essentielb inclut un blender en plastique qui s’attache à l’arrière de l’appareil, mais aucun autre accessoire n’est fourni ou même disponible en option. Nous avons également remarqué que les robots de cuisine Kitchenaid et Kenwood offrent l’option d’ajuster la hauteur de la tête ou de l’accessoire pour permettre un mixage optimal des ingrédients en les faisant tourner aussi près que possible du fond du bol.
Moulinex ne propose pas cette fonction, mais la hauteur est correctement réglée par défaut. Contrairement au robot Smeg, qui a son fouet qui tourne presque un demi-centimètre au-dessus du fond du bol. Cela explique pourquoi le manuel indique qu’il faut monter au moins deux blancs d’œufs. Avec un seul blanc, le fouet ne le touche pas. Les robots en plastique ne peuvent pas être réglés, mais la précision de l’assemblage laisse à désirer, il est donc possible d’appuyer sur la tête pour abaisser l’accessoire.
Les robots de cuisine Kenwood, Kitchenaid et Smeg sont équipés d’un moteur à transmission directe intégré dans la tête, ce qui les rend plus lourds que ceux qui utilisent une transmission par courroie et dont le moteur est logé dans le corps de l’appareil. Théoriquement, un moteur à transmission directe nécessite moins de puissance qu’un robot à transmission par courroie pour un rendement équivalent. Par exemple, le Kitchenaid Artisan affiche une puissance de 300 watts, contre 1 500 watts pour le Powwa ! Cependant, en pratique, ces chiffres sont peu significatifs car les deux systèmes sont tout aussi efficaces.
Des fabricants d’appareils de cuisine tels que Kenwood, Kitchenaid, Moulinex et Smeg permettent l’ajout d’accessoires additionnels grâce à un ou deux connecteurs auxiliaires situés à l’avant ou au-dessus de la tête du robot. Ces accessoires pourraient inclure un hachoir, un appareil multifonction, un mixeur, une machine à glace ou divers séchoirs à pâtes. Ces compléments sont parfois interchangeables entre les marques. Par exemple, lors de nos évaluations, nous avons découvert que le connecteur pour accessoires du robot Smeg correspond à celui du Kenwood, même si ces deux entreprises n’ont pas d’accord de partenariat. Smeg a rebuté cette observation en disant qu’elle était fortuite, ce qui est peu convaincant étant donné la spécificité du design du connecteur, et le fait que le modèle Smeg est relativement nouveau par rapport aux versions de Kenwood qui utilisent ce connecteur depuis dix ans. L’avantage ici est que cette compatibilité permet l’utilisation des accessoires de chaque marque.
De manière intéressante, le fouet, le batteur et le crochet à pétrin du robot Smeg sont également compatibles avec les robots Kitchenaid, et inversement. Néanmoins, cela doit aussi être une coïncidence. Pour conclure, à l’exception des Kitchenaid qui sont toujours fabriqués aux États-Unis, tous les autres robots mentionnés dans ce guide sont fabriqués en Chine, ce qui est légèrement décevant compte tenu du coût de certains modèles.
Quant à la manière dont nous avons effectué les tests – Puissance.
Avec une puissance nominale de 275 watts pour le Kitchenaid Classic et de 1500 watts pour le Powaa, on pourrait se demander si ces valeurs extrêmes sont réellement utiles. Elles semblent indiquer la puissance maximale que l’appareil peut générer pour malaxer une certaine quantité de pâte. Afin d’éclaircir cela, nous avons fait pétrir un kilo de pâte à pain (600 grammes de farine et 400 grammes d’eau) dans chaque machine à une vitesse medium pendant 5 minutes, mesurant la puissance moyenne avec un wattmètre. Nous avons répété l’opération pendant une minute à la puissance maximale (ce qui n’est pas recommandé pour pétrir de la pâte). Les résultats obtenus étaient plutôt surprenants. Le Powwa montrait 370 watts à sa vitesse la plus élevée, tandis que le Kenwood, bien qu’annoncé à 1000 watts, n’allait pas au-delà de 207 watts à moyenne vitesse (360 watts à pleine puissance). En fin de compte, c’est une bonne nouvelle ; en utilisation quotidienne, la consommation d’énergie est moins qu’attendue.
– Fiabilité
Bien que ce test n’a qu’une valeur informative, nous l’avons jugé nécessaire pour écarter tout comportement anormal. Nous avons pétri un kilo de pâte à pain (600 grammes de farine et 400 grammes d’eau) cinq fois de suite à vitesse moyenne pendant 5 minutes, en alternant avec 5 minutes de repos. A l’issue de cet essai, aucun problème n’était à signaler chez aucun des robots, et aucun dysfonctionnement n’a été observé lors des tests ultérieurs. Toutefois, le robot Proline émettait occasionnellement de petits grincements dont la cause demeure inconnue. Quant au robot Essentielb, bien qu’il fonctionne, il produisait des bruits assez préoccupants, peut-être dus à une défaillance de courroie, de une à deux secondes après l’arrêt.
« – Rapidité
Nous n’étions pas en mesure de nous reposer sur la puissance affichée, alors nous avons choisi de déterminer la vitesse maximum de chaque robot. Pour atteindre cet objectif, nous avons filmé la tête du robot en utilisant une caméra à haute vitesse et avons compté le nombre de rotations effectuées en une minute. Les robots Kitchenaid Artisan et Smeg SMF02 se sont révélés les plus véloces, accomplissant respectivement 254 et 245 rotations par minute. En fin de liste, le Moulinex n’exécute pas plus de 131 rotations par minute, ce qui justifie son niveau de bruit réduit à vitesse maximale. Néanmoins, comme nous l’avons observé lors des tests, les blancs d’œufs battus en neige pendant 90 secondes sont plus fermes avec le Moulinex qu’avec le Kitchenaid Artisan. Cela suggère qu’en plus de la vitesse, la forme de l’accessoire joue un rôle crucial. Le fouet du Kitchenaid est plus dense et dispose de 6 brins métalliques (12 boucles), par rapport aux 8 brins du Moulinex (16 boucles), qui sont par ailleurs plus minces.
– Stabilité »
Tous les robots peuvent pétrir un kilo de pâte à pain. Certains le font avec une grande tranquillité, tandis que d’autres sont plus agités. Le poids du robot détermine sa stabilité : plus il est lourd, plus il reste en place. Pour empêcher les robots de bas de gamme, qui ont une coque en plastique, de se déplacer sur le plan de travail, ils sont équipés de ventouses puissantes. Cette méthode est très efficace, même si elle rend difficile leur déplacement. Ces appareils ne sont pas nécessairement conçus pour rester en permanence sur le plan de travail, surtout dans les petites cuisines. Nous avons donc testé la robustesse de ces ventouses en plaquant les robots sur le sol et en les arrachant une centaine de fois. Aucune ventouse n’a été endommagée ou n’est tombée, ce qui est une bonne nouvelle. Cependant, veillez à ne pas quitter des yeux les robots pendant le pétrissage de grandes quantités de pâte, car ils peuvent glisser légèrement sur la table. Concernant le niveau de bruit…
Nous avons effectué les tests sonores sur chaque appareil en positionnant notre sonomètre à une distance de 80 centimètres de la face avant à différentes vitesses; minimale, intermédiaire et maximale. Le Moulinex Coach présente le minimum de bruit, cependant, il a une vitesse de rotation la plus basse parmi les appareils testés. Contrairement à cela, son fouet provoque plus de son par rapport au batteur et au pétrin car il touche légèrement le fond du boul. Cependant, le Boulanger Essentielb produit un son inconfortable. Malgré que sa valeur de décibels ne soit pas trop élevée, le son qu’il génère est très strident, même à basse vitesse. Il est recommandé de rester à proximité lorsqu’il fonctionne car lors de la pétrissage d’une grande quantité de pâte à pain, l’appareil a tendance à se déplacer. Quant aux Kitchenaid, ils ne sont pas beaucoup plus silencieux mais leur bruit est plus endurable.
Après avoir enregistré l’avis du journaliste, nous avons rassemblé un jury composé de sept personnes : quatre femmes et trois hommes, âgés de 26 à 55 ans, pour évaluer chaque robot. Ils ont évalué l’ergonomie, le niveau de bruit, la qualité de fabrication et le style de chaque robot. En fin de compte, ils ont également évalué le coût de chaque appareil et ont donné leur verdict sur le rapport qualité-prix.
Le Kenwood kMix Edition KMX76 a été désigné comme le meilleur robot pâtissier.
Sincèrement, nous anticipions une compétition plus féroce entre le Kenwood Kmix et le Kitchenaid Classic, également une célébrité parmi les robots pâtissiers et proposé à un prix approximativement équivalent. Avant de débuter nos examens, nous avons principalement décelé une multitude de similitudes. En premier lieu, une finition de qualité supérieure se manifeste par leur carrosserie en métal et leur moteur à entrainement direct. Il ne faut pas omettre leur poids considérable : 9,5 kg pour le Kenwood en aluminium et acier, et 10,5 kg pour le Kitchenaid, entièrement en zinc. Puis leur esthétique, certes distincte, néanmoins de bon aloi. Ces robots ne sont pas simplement d’utiles compagnons, ils sont assez attrayants et raffinés pour mériter une place d’honneur sur le plan de travail.
Cependant, dès le début des évaluations, le kMix a vite manifesté sa supériorité. Si nous devions condenser ce constat en quelques termes, nous dirions que le robot de Kenwood, qui descend des modèles Chef introduits dans les années 1950, a su évoluer pour incorporer des technologies appréciables, alors que le Kitchenaid semble ne pas évoluer. Par exemple, le Kmix a une fonction de démarrage lent, ce qui empêche les éclaboussures lorsque l’on mixe des ingrédients secs. C’est un avantage souligné par plusieurs juges. De plus, son fouet a été plusieurs fois ajusté pour augmenter son efficacité. Avec ses 16 fils (8 boucles), il est plus rapide pour fouetter une crème que le Kitchenaid qui tourne pourtant plus vite, même si en fin de compte, les résultats sont aussi satisfaisants.
Le Kenwood, grâce à son poids lourd, conserve une excellente stabilité pendant le pétrissage, bien que le Kitchenaid surpasse cette performance notamment lorsqu’il s’agit de malaxer de la pâte brisée. Le Kenwood offre également l’avantage d’avoir un récipient en acier inoxydable équipé d’une poignée, d’une capacité de 5 litres, ce qui est supérieur au KitchenAid Classic qui ne possède pas de poignée et a une capacité de 4.3 litres. En plus de sa splendide finition, ce récipient est merveilleusement maniable. Son couvercle en plastique détachable, avec une petite porte pour ajouter les ingrédients, prévient les éclaboussures. Cependant, il nécessite un certain temps d’adaptation pour être manipulé, ce qui a légèrement irrité certains membres du jury.
L’appareil a été félicité pour son format compact et le niveau sonore acceptable lorsqu’il fonctionne. Le kMix est équipé d’un port à l’avant, protégé par une plaque en métal sérigraphiée avec le logo, qui peut accueillir près de 30 accessoires pour en améliorer l’usage : râpe à légumes, accessoire à pâtes, moulin à grain, hachoir, etc.
Quelques défauts mais excusables :
Le bouton d’ouverture est placé à l’arrière du robot, ce qui rend difficile toute manipulation avec une seule main, en raison du poids de la tête qui contient le moteur à transmission directe. Aussi, l’aspect brillant chromé est extrêmement beau, mais nécessite un nettoyage fréquent pour éviter les traces de doigts.
Un modèle plus abordable : le Miogo MRPM2.
Miogo est reconnu comme une marque haut de gamme du fournisseur Boulanger. Les finitions de son modèle MRPM2 sont impressionnantes, avec un revêtement presque entièrement en aluminium. Bien qu’il soit plus grand que la plupart de ses rivaux, son design simple est apprécié par un large public, lui donnant un caractère discret.
L’utilisation de ce robot de cuisine est plutôt agréable. Son moteur à courroie est intégré à sa structure, rendant sa tête très légère à manipuler grâce à un ressort qui lève doucement la tête dès que l’utilisateur presse le bouton d’ouverture. La manipulation à une main est facile, bien qu’il faille prendre en compte le poids du bol en inox. À vide, il n’est pas particulièrement lourd, mais il peut contenir jusqu’à 6 litres, seul le Powwa le surpasse avec 6,2 litres.
Bien que le Miogo MRPM2 soit plus léger que les modèles à transmission directe, pesant 7,2 kg avec le bol, il fait preuve d’une grande stabilité, même lors du pétrissage. Il vibre certes beaucoup, mais reste fixe grâce à ses ventouses puissantes, tellement puissantes qu’il peut être difficile de le déplacer sans le tirer vers le bord de la table. Cette observation nous a amenés à mettre en place le test de la force des ventouses. Cependant, aucun problème ici, car l’appareil a résisté aux 100 pressions et détachements du plan de travail, ainsi qu’aux nombreuses manipulations ultérieures.
En termes de niveau sonore, l’appareil est dans la moyenne haute, mais le son n’est pas trop aigu, ce qui le rend tolérable, même à vitesse élevée (à ne pas maintenir trop longtemps tout de même!).
Le Miogo, avec ses accessoires de base : le fouet, la batteuse et le pétrisseur, ne permet malheureusement pas l’ajout d’outils supplémentaires. Malgré l’indication dans le manuel, l’ajustement de la hauteur n’est pas réalisable, vous pourriez abîmer l’appareil en tournant l’écrou tel que recommandé. Néanmoins, il nous a été possible de battre un seul blanc d’oeuf grâce à une flexibilité légère de la tête, un simple appui léger permettant de baisser le fouet quasi au fond du récipient.
Cependant, une critique peut être formulée : le fouet s’attache à l’appareil à l’aide d’un élément en plastique, tandis que le batteur et le pétrin disposent d’une pièce métallique. Il est donc complexe d’évaluer la longévité de cet accessoire, cela nous a légèrement inquiétés, d’autant plus que selon Boulanger, les pièces détachées pour ce modèle ne sont disponibles que pendant trois ans après l’achat.
En conclusion, ce robot de pâtisserie, affiché à un prix bien inférieur à ceux des leaders du marché, charmera les boulangers et pâtissiers amateurs qui n’ont pas besoin d’un modèle pouvant intégrer d’autres outils de cuisine.
D’autres modèles performants :
• Kitchenaid Classic : un robot extrêmement polyvalent et durable.
Kitchenaid, conscient que tout le monde ne peut pas dépenser 500 euros ou plus pour un robot Artisan, a introduit le Classic – un modèle beaucoup plus économique. Stylisée en noir ou blanc seulement, cette machine semble identique à l’Artisan à première vue. Cependant, le Classic est un modèle distinct, offrant une puissance de 275 watts par rapport aux 300 watts de l’Artisan. Malgré sa fabrication aux États-Unis, sa garantie ne couvre que deux ans, contre cinq pour l’Artisan, suggérant qu’il convient plus à un usage individuel que professionnel. Le bol sans poignée a une capacité inférieure à l’Artisan, tenant seulement 4,3 litres, le plus petit volume parmi tous les robots testés. Il peut néanmoins accueillir un bol plus grand jusqu’à 4,8 litres, et il est compatible avec les mêmes compléments, dont la sorbetière, l’hachoir et d’autres fonctionnalités. En comparaison avec le Kenwood Kmix, le Classic s’avère moins performant. Bien qu’il annonce dix vitesses, il dispose en réalité de six crans, rendant l’utilisation un peu délicate. De plus, les robots de Kitchenaid sont les seuls à fonctionner lorsque leur tête est levée, et le couvercle de protection est seulement optionnel. Cet appareil est livré avec trois accessoires, dont un fouet en acier et un batteur et un pétrin en aluminium peint.
Un des individus que nous avons interviewés a exprimé sa frustration car la peinture de l’appareil tend à se décoller assez vite, ce qui l’a contraint à remplacer par des pièces en acier inoxydable. Avec tous ces problèmes, pour quelles raisons suggérons-nous cet article ? Initialement, parce que c’est un dispositif démontrant une fiabilité incontestable, entièrement en métal et qui, il faut l’admettre, est très séduisant avec sa couleur noire éclatante. De plus, il offre la possibilité d’être augmenté avec une large sélection d’accessoires supplémentaires. En dernier lieu, il peut être facilement réparé en cas de dysfonctionnement et Kitchenaid assure une disponibilité de pièces de rechange pendant 15 ans après l’achat.
Le robot pâtissier Powwa de 1 500 watts, qui est le plus populaire sur Amazon au moment de la rédaction de ce guide d’achat, est abordable mais qualifié de « jetable ». Son prix lors de notre achat était de 116 euros, mais on peut souvent le trouver pour moins de 100 euros. Une chose intéressante est que ce modèle est disponible sous diverses marques, car il est produit dans une usine en Chine à l’intention de différents revendeurs qui y apposent leur propre marque et y apportent de légères modifications esthétiques, se faisant ainsi une belle marge. Ce modèle est même disponible chez le grossiste Alibaba pour moins de quarante euros. Ce qui compte le plus, c’est qu’il est efficace. Il a réussi tous les tests que nous lui avons soumis. Cependant, étant très léger, il a tendance à se déplacer légèrement sur le plan de travail malgré ses ventouses. Son grand bol de 6.2 litres pourrait en effet encourager à le remplir abondamment. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, mais il vaut mieux ne pas le placer trop près du bord. Le robot vient avec le couvercle anti-éclaboussures le plus aimé par notre jury, qui se fixe simplement en appuyant sur la tête, grâce à trois petits supports en silicone. Un système simple et extrêmement efficace.
Sur le plan esthétique, le gadget ne se démarque pas vraiment, même avec sa tête couronnée d’une mince feuille d’aluminium. Il convient de mentionner que cette pièce était égratignée alors que l’appareil était tout neuf, ce qui ne nous a pas beaucoup étonné. Ne vous attendez pas à une qualité de fabricant similaire à celle d’un Moulinex ou d’un Smeg sur un produit vendu à moins de 100 euros. Le plastique est le matériau majoritaire dans cet appareil, mis en place avec plus ou moins de précision, et ses accessoires sont en aluminium doté d’un revêtement anti-adhérent à l’image du Teflon. Le mécanisme d’ouverture est des plus simplistes : une simple traction entraîne l’ejection de la tête (le mot ejection a été choisi délibéremment), faisant vaciller tout l’appareil. Un détail nous a irrité : Le bouton de réglage de vitesse reste constamment clignotant, sauf si l’on débranche le gadget. En somme, l’appareil remplit bien ses fonctionnalités, mais on ne peut s’empêcher de se demander… combien de temps cela va-t-il durer ? Bien que garanti deux ans, le fabricant n’a pas pu nous donner de indicateurs sur la durée de disponibilité des pièces de remplacement. C’est une préoccupation en 2024. Le Powwa nous a plu pour son coût réduit et son efficacité, il constitue donc un excellent choix si vous avez un budget limité. Cependant, si vous pouvez débloquer un peu plus d’argent, le Miogo serait un meilleur choix. D’autres robots de pâtisserie que nous avons testés incluent le Kitchenaid Artisan 5KSM193.
Le robot pâtissier Kitchenaid a gardé son design initial depuis le lancement du premier modèle K en 1936, un fait rare en matière d’appareils électroménagers. Son popularité a cependant explosé en 1994. Bien que le choix de couleurs pastel était disponible depuis les années 1950, l’introduction de teintes vives, notamment le rouge impérial, a élevé le modèle Artisan comme le symbole de l’élégance et du glamour dans le domaine des robots pâtissiers. Sans être nécessairement meilleur que ses concurrents, il affiche indéniablement plus de style. On peut le comparer à l’iPhone de la cuisine. Lors de nos études comparatives, nous avons opposé l’Artisan à son homologue plus abordable, le Classic. Bien que leurs fiches techniques diffèrent, avec un moteur de 300 watts pour l’Artisan contre 275 watts pour le Classicet une vitesse de battement plus importante (254 tours par minute contre 216), il nous a été impossible de déterminer un vainqueur. Avec une garantie de 5 ans pour l’Artisan contre 2 ans pour le Classic, ne serait-il pas plus résistant à un usage intensif ? Difficile à dire, mais dans un usage quotidien, ils se sont avérés tout aussi performants. Cependant, la gamme de 21 coloris pour l’Artisan, très apprécié pour son design, le rend plus attirant. Justifie-t-il pour autant son coût bien plus important ? Non, surtout lorsque l’on considère le manque d’un couvercle anti-éclaboussures malgré le prix élevé, ce qui a impacté sa note globale lors de l’évaluation du rapport qualité/prix.
Finalement, cinq sur sept jurés ont exprimé leur désapprobation face au fait qu’on peut activer le robot avec la tête en position haute.
Le SMEG SFM02 est un magnifique robot de cuisine au design rétro qui rappelle les années 50, disponible en cinq versions de couleur. C’est le premier modèle de sa gamme, avec le SMF03 qui coûte en moyenne 140 euros supplémentaires, étant exactement le même à part pour quelques différences de couleur et d’accessoires inclus. Le SFM02 est muni d’un moteur à transmission directe et d’une commande supérieure stratégiquement située qui rend son utilisation agréable. Cependant, le levier permettant de lever la tête de l’appareil, situé à l’arrière, est plus difficile à manœuvrer. Malheureusement, le SFM02 est le seul modèle qui n’a pas réussi à fouetter un seul blanc d’oeuf à cause de la position élevée du fouet qui ne peut pas être ajustée. Le manuel stipule clairement qu’au moins deux œufs doivent être utilisés, une restriction qui nous parait regrettable. Néanmoins, quand on suit les instructions, l’appareil fonctionne bien, n’est pas bruyant et reste stable sur le plan de travail en mode pâte grâce à son poids de 9.2 kg. Étrangement, le SMEG SFM02 et le Kenwood Kmix partagent le même connecteur pour accessoires, ce qui permet d’utiliser les accessoires de l’une ou l’autre marque. Un défaut à noter : après avoir effectué cinq pétrissages successifs lors d’un test, nous avons eu toutes les peines du monde à détacher le bol de son socle. Il a fallu pencher le robot sur le côté pour y arriver! Un des participants du test a rencontré le même problème après avoir installé le bol.
Moulinex Coach.
Le Moulinex Coach est un appareil de cuisine hybride, à la croisée entre un robot de pâtisserie et un robot multifonction. Nous nous sommes focalisés sur ses fonctionnalités de pâtisserie et de boulangerie, mais cet appareil se distingue par sa connectivité avec de multiples accessoires. Des éléments comme un hachoir ou des moules à pâtes peuvent être connectés à l’unité via un connecteur frontal, soigneusement dissimulé par une plaque magnétique. Deux autres connecteurs, situés sur la tête de l’unité, peuvent accueillir un moulin à café, un mixeur, le panneau de commande multifonction ou même un mini-hachoir, tous disponibles en option. Cependant, ce large éventail de fonctionnalités augmente le volume de l’appareil, un inconvénient qui n’a pas échappé à certains membres du jury. Par exemple, le Coach affiche une largeur de 33 cm, alors que d’autres modèles comme Smeg ou Kitchenaid n’excèdent pas 22 cm, et sa profondeur est de 44 cm. Le Moulinex Coach est également le seul modèle équipé d’un écran LCD et de programmes automatiques pour une variété de préparations basiques. Néanmoins, selon quatre membres du jury sur sept, ces caractéristiques, tout comme l’application pour smartphone proposant des recettes étape par étape, ne sont pas indispensables. Le prix de l’appareil est assez élevé, et il semble principalement destiné aux chefs qui n’ont pas encore investi dans d’autres petits appareils électroménagers. Malgré son poids conséquent de près de 11 kg, l’appareil reste stable, fonctionne en silence et est doté d’une garantie de disponibilité des pièces de rechange pendant 15 ans à partir de la date d’achat.
L’appareil Essentielb, un robot chinois, est similaire à beaucoup d’autres modèles disponibles sur des plateformes telles qu’Amazon et Cdiscount. En plus des accessoires standards, il s’accompagne d’un blender en plastique qui peut être fixé sur une prise située sur la tête de l’appareil. Il a réussi tous les tests effectués sans aucun problème, bien que son bruit de fonctionnement, plutôt criard, soit légèrement agaçant. Toutefois, bien que la qualité de fabrication soit en gros acceptable, l’appareil fait parfois des bruits plutôt alarmants. Quand il s’arrête, on peut entendre pendant quelques secondes un son qui ressemble à celui d’une courroie de transfert. Serait-il ressorti indemne d’une nouvelle série de tests? Nous ne sommes pas sûrs, donc nous ne pouvons pas recommander cet appareil.
Le modèle Proline KM1400W est une marque économique vendue par des détaillants comme Fnac et Darty. Ce modèle est également disponible sous plusieurs autres marques sur Amazon, chaque vendeur apportant des modifications esthétiques mineures pour personnaliser l’appareil. Tout comme le modèle Essentielb, celui-ci a réussi tous nos tests. Cependant, la qualité de fabrication est tout juste acceptable. La pièce en plastique servant à fixer le fouet au robot a commencé à montrer des signes d’usure après une trentaine d’utilisations. En mode pétrissage, la stabilité est assez moyenne, le robot se déplaçant lentement sur le comptoir. De plus, tant que l’appareil est connecté au secteur, le bouton de vitesse clignote, ce qui est assez agaçant. En bref, c’est encore un modèle que nous ne recommanderions pas.