Cet article est dérivé de la newsletter intitulée « Chaleur humaine », qui est diffusée chaque mardi à midi et demi. Nabil Wakim, le journaliste qui anime le podcast ‘Chaleur Humaine’, répond à des questions des lecteurs concernant le défi du changement climatique chaque semaine.
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La question de cette semaine
Florence, une lectrice, demande à l’équipe de ‘Chaleur humaine’ d’expliciter davantage le plan d’action des Etats-Unis en matière de climat. Elle a envoyé cette requête à [email protected].
Hervé, un autre lecteur, se demande si les efforts de Biden sur le climat ont un réel impact, étant donné qu’un potentiel retour au pouvoir de Trump pourrait tout renverser. Il a soumis cette question à [email protected].
Ma réponse est la suivante : Le plan climatique américain, adopté par le Congrès en 2022, est ambitieux et présente de bonnes probabilités de réduire considérablement les émissions massives du pays. Cependant, il semble insuffisant pour atteindre les objectifs climatiques fixés par le pays. Un triomphe de Trump pourrait signifier un recul sur plusieurs aspects, mais pas tous, paradoxalement.
1) Qu’est-ce qui caractérise le plan climatique de Biden ?
La Loi sur la Réduction de l’Inflation, promulguée en 2022, est reconnue comme l’un des projets de loi climatiques les plus audacieux. Les États-Unis, étant le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre, voient un citoyen moyen émettre entre 15 et 18 tonnes de CO2 par tête, à comparer aux 10 tonnes pour un français et 2 tonnes pour un indien. La Maison Blanche a conçu cette loi comme une politiques pro-croissance axée sur le climat. Initialement, elle envisageait d’allouer plus de 300 milliards de dollars (soit environ 280 milliards d’euros) à la cause environnementale, mais les estimations récentes s’élèvent à environ 1 000 milliards de dollars (soit 930 milliards d’euros), une somme astronomique.
Cet ambitieux programme climatique dépend essentiellement de subventions destinées aux individus et entreprises pour encourager l’essor des énergies renouvelables, relancer le nucléaire, soutenir les fabricants de batteries électriques, l’hydrogène vert, et les véhicules électriques. Un point significatif de cette loi est qu’elle ne fixe aucune limite aux subventions, ce qui a entraîné une augmentation considérable de la facture. En outre, environ 50 milliards de dollars sont prévus pour l’adaptation aux effets du changement climatique, avec des fonds spécialement alloués pour les infrastructures concernées, en particulier les réseaux électriques. Vous pouvez obtenir plus de détails (en anglais) sur le site du centre de recherches WRI. Les 58.12% restants de cet article sont réservés aux abonnés.
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