Une manifestation pacifique a été organisée le vendredi 19 avril dernier, à Grande-Synthe, dans le Nord de la France, en hommage à Philippe, un jeune homme de 22 ans retrouvé gravement blessé sur le parking d’une supérette de la ville, où il est décédé. La marche, qui a rassemblé environ 1 500 personnes pour soutenir la famille de Philippe, a commencé au lycée du Noordover, où il avait étudié, et a marqué un arrêt sur les lieux de l’incident. Une bannière portant l’inscription « Hommage à Philippe » a été déployée, où des mots exprimant la crainte et la douleur étaient entourés de photos de Philippe souriant devant des ballons d’anniversaire.
Lorsque le cortège s’est finalement réuni devant la mairie de Grande-Synthe, Yacine, un ami de Philippe, a pris la parole, rappelant à tous les traits généreux et aimables de Philippe, et souhaitant ardemment que justice soit rendue concernant son assassinat tragique. Le maire socialiste de Grande-Synthe, Martial Beyaert, a également pris la parole lors de cette manifestation, affirmant que la ville avait perdu un de ses enfants et a appelé les gens à réfléchir sur les actes de violence.
Le maire, ayant déjà demandé à ses citoyens de rester calmes et de ne pas répondre aux provocations sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne, a réitéré son appel en espérant que le tragique décès de Philippe puisse mener à une prise de conscience parmi la jeunesse.
La tragédie du décès de Philippe, un jeune homme tranquille aimé pour son esprit optimiste et sa volonté constante d’aider autrui, a secoué Grande-Synthe et au-delà dès lors qu’on a su que deux adolescents de 14 et 15 ans avaient été arrêtés en lien avec sa mort. Vendredi en fin de journée, la procureure de Dunkerque, Charlotte Huet, a annoncé lors d’une conférence de presse que ces deux jeunes avaient été inculpés d’assassinat et étaient désormais en détention conditionnelle. Ce chef d’accusation confirme que le caractère prémédité de l’acte semble avéré et laisse penser qu’il pourrait s’agir d’une embuscade.
Selon les déclarations initiales faites par les deux adolescents à la police, ils auraient planifié un rendez-vous avec Philippe sur le parking derrière un supermarché en se faisant passer pour une jeune fille mineure sur le site de rencontres Cocoland. La procureure Huet a précisé qu’ils considéraient que le fait de répondre à une annonce d’une mineure était de leur point de vue condamnable. Cependant, elle a souligné que c’était leur version des faits. De plus, des objets personnels ont été volés pendant l’agression, ce qui pourrait constituer un autre motif du crime.
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