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« FMI: Vigilance africaine avant les élections »

Catherine Pattillo, du Fonds monétaire international (FMI), met en garde les autorités africaines contre un manque de prudence dans leurs dépenses en cette année électorale, une période où divers pays du continent africain ont du mal à se rétablir financièrement. Elle souligne le risque d’épuiser les fonds pour gagner du soutien avant les élections, car cela peut conduire à la nécessité de coupures drastiques, même dans le secteur public, une source essentielle de croissance.

Plusieurs élections ont déjà eu lieu cette année en Afrique, allant de l’Afrique du Sud à l’Algérie, en passant par le Mozambique, le Ghana et la Mauritanie. Selon le FMI, environ 20 scrutins se tiennent cette année sur le continent. L’organisation a souligné le fait lors des réunions du FMI et de la Banque mondiale en avril. Il est à noter que certaines élections, comme celle au Sénégal, ont été marquées par des perturbations. Ce rapport souligne que ces complications ont accru l’incertitude dans la région.

Le rapport régional du FMI expose également que la turbulente politique entourant les élections ne génère pas seulement des coûts macroéconomiques, mais conduit également à des ajustements budgétaires qui nuisent à l’investissement public. Il cite également le danger d’altérations radicales de la politique publique à la suite des élections. À cet égard, Mme Pattillo insiste pour que les autorités restent vigilantes face à ces tensions et qu’elles persistent à suivre le programme de réforme.

Le FMI exprime une vigilance accrue face à la situation actuelle jugée cruciale pour l’ajustement fiscal, du fait des hauts niveaux de dettes et du besoin de collecter des fonds pour financer le développement. D’après la directrice adjointe, prévoit que la croissance en Afrique sub-saharienne n’atteindra que 3,8 % cette année, un rythme beaucoup plus bas que celui d’avant la pandémie, qualifiant la reprise économique de « tiède et onéreuse ».

Elle souligne qu’il est très difficile et cher pour de nombreux pays de se financer et de faire face à d’importantes échéances de remboursement de dettes. Avec l’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales mondiales au cours des deux dernières années, les nations africaines doivent débourser plus pour financer leurs prêts. Toutefois, l’aide au développement en direction de l’Afrique a augmenté de 2% l’année dernière comme l’indiquent les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) divulgués en mi-avril, bien que cette aide avait ralenti de 11% une année précédente.

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