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18 avril 2024 20 h 13 min

« Sanctions contre l’Iran après agression d’Israël »

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Dans un communiqué publié le jeudi 18 avril, les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran. Celles-ci visent tort le programme de drones de l’Iran, l’industrie sidérurgique et les fabricants de véhicules. Cette déclaration intervient à la suite de l’attaque de l’Iran contre Israël le week-end précédent. Washington cible spécifiquement « seize individus et deux organisations qui facilitent la production de drones iraniens », y compris les drones Shahed qui « ont été employés lors de l’attaque du 13 avril », selon le département du Trésor américain. Ces sanctions visent également trois sous-entreprises du fabricant de voitures iranien Bahman Group et le ministère de la défense de l’Iran.

Le Président américain Joe Biden a affirmé que son pays continuera d’exiger des comptes à l’Iran avec ces nouvelles sanctions contre la République islamique. Il a déclaré que l’objectif de ces mesures est de « restreindre les programmes militaires déstabilisateurs de l’Iran », d’après un communiqué de la Maison Blanche.

Quant aux sanctions britanniques, elles visent « plusieurs organisations militaires iraniennes, personnes et entités engagées dans les industries de drones et de missiles balistiques », selon le Trésor britannique. L’Iran avait lancé plus de 350 drones et missiles contre Israël du samedi à dimanche précédent, la grande majorité d’entre eux ayant été interceptés. L’Iran a justifié cette attaque comme une réponse à l’attaque mortelle attribuée à Israël qui a ciblé le consulat iranien à Damas au début avril.

L’Iran fait désormais face à de nouvelles sanctions internationales.

Les États occidentaux ont assuré qu’ils intensifieraient leurs sanctions à l’encontre de l’Iran, tout en manifestant le désir d’éviter une hausse de la violence dans cette zone géographique. Lors d’un sommet qui a eu lieu à Bruxelles mercredi dernier, l’Union européenne a choisi d’imposer à l’Iran des sanctions supplémentaires, ciblant les fabricants iraniens de drones et de missiles. Le lendemain, Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, a annoncé que les dirigeants du G7, réunis sur l’île de Capri en Italie, étaient en train de dialoguer sur « des mesures supplémentaires », tout en soulignant l’importance d’éviter une « escalade ».

Les pays participants au G7 (États-Unis, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et Royaume-Uni), devraient proposer des sanctions individuelles contre les personnes participant à la chaîne d’approvisionnement iranienne en missiles et drones, selon une information provenant du ministère italien des Affaires étrangères.

Les ministres des finances et les banquiers centraux du G7, rassemblés à Washington, ont garanti, dans une annonce faite mercredi soir, qu’ils s’assureraient d’« une coordination stricte de tous les futurs efforts pour empêcher l’Iran d’obtenir, de fabriquer ou de transférer des armes pour soutenir ses activités déstabilisantes dans la région ». Ils ont aussi fait un appel à la « stabilité dans l’ensemble de la région, compte tenu des défis économiques posés par une hausse régionale, y compris les perturbations possibles du transport maritime international ».

Un officier militaire iranien de haut rang a averti Israël d’éventuelles attaques visant ses installations nucléaires, déclarant que l’Iran était prêt à répliquer en envoyant des « missiles puissants » sur les sites nucléaires israéliens.

Le général Ahmad Haghtalab, le chef de la division de sécurité nucléaire du Corps des Gardiens de la Révolution (CGRI), a alerté que si l’administration sioniste tentait d’attaquer leurs installations nucléaires, ils recevraient une réponse robuste. Il a révélé que des armements sophistiqués étaient prêts à viser les infrastructures nucléaires de l’ennemi en cas de riposte. Cette information a été rapportée par l’Iran’s Islamic Republic News Agency (IRNA).

Il a déclaré que Téhéran avait identifié « les installations nucléaires de l’adversaire sioniste » et ils ont toutes les informations requises sur chaque objectif. Il a indiqué que des missiles extrêmement puissants étaient prêts à démolir totalement les cibles définies.

Par ailleurs, le président français, Emmanuel Macron, accueillera le Premier ministre libanais, Najib Mikati et le commandant suprême de l’armée, Joseph Aoun à Paris ce vendredi. Ce rendez-vous survient dans un environnement de fortes tensions internes et régionales décrites par l’Élysée.

Mikati sera reçu à l’Élysée en début d’après-midi, selon son bureau de presse, au moment où le Liban est plongé dans une crise politique de grande envergure et est menacé d’escalade dans les conflits du Moyen-Orient suite à l’attaque d’Israël par l’Iran.

Le chef des forces armées libanaises, ayant antérieurement rencontré des équivalents européens en mars en Italie pour obtenir de l’aide pour son armée, sera aussi là, selon les déclarations de la présidence française.

« L’ONU alerte d’un potentiel ‘conflit général’ imminent dans le Moyen-Orient
Le chef des Nations Unies, Antonio Guterres, a averti que le Moyen-Orient est très proche d’un ‘conflit général régional’. Devant le Conseil de sécurité, il a exprimé sa préoccupation quant à l' »enfer humain » engendré par les opérations israéliennes à Gaza.
« Un faux pas, une mauvaise interprétation, une erreur, pourraient mener à l’inimaginable : un conflit général régional qui serait catastrophique pour tous les impliqués, et pour le monde entier », a lancé Guterres, condamnant entre autres la récente attaque démesurée de l’Iran contre Israël ce week-end.
« En ces temps de danger extrême, la prudence doit être de mise », a-t-il insisté. « Il est grand temps de mettre un frein au cycle incessant de représailles sanglantes. » »