En marge de sa visite à Bruxelles, Emmanuel Macron a discuté de la campagne pour les élections européennes. Le mercredi 17 avril, le président français a exprimé sa déception face au fait que les peurs contribuent à des solutions trop simplistes. Il a également critiqué l’hypocrisie de ceux qui reprochent à l’Union européenne tout en bénéficiant de ses avantages silencieux.
« Nous vivons une époque marquée par de nombreuses peurs et inquiétudes, et ces sentiments alimentent souvent des solutions trop simplistes », a déclaré Macron lors de son arrivée à Bruxelles, avant un sommet européen. Il s’adressait à la presse en compagnie de Valérie Heyer, la tête de liste de son parti pour les élections européennes. Macron a également dénoncé une sorte d’hypocrisie dans le débat actuel et a exprimé son souhait que cette hypocrisie soit mise à jour dans les semaines à venir.
Cette apparition publique était la première pour le chef de l’État et Mme Heyer depuis le début de la campagne. Ils étaient sur le point d’assister à une réunion du groupe Renew Europe. Macron fait face à une opposition farouche de la part du camp de l’extrême droite.
La liste Renaissance, candidate du parti présidentiel, a du mal à se faire remarquer dans la campagne. Actuellement, elle est largement dépassée dans les sondages par la liste du Rassemblement National (RN), ce dernier ayant une avance considérable avec plus de 30% des intentions de vote. Avec environ 16% d’intentions de vote, la liste Renaissance est également suivie de près par celle du PS-Place publique, dirigée par Raphaël Glucksmann.
Le cercle présidentiel attend avec impatience l’officialisation de la candidature du Président, dont les détails restent encore flous. En effet, le Premier ministre, Gabriel Attal, demeure prudent sur cette question. Il est convaincu que la véritable bataille commencera un mois avant le vote du 9 juin. Entre temps, l’attention du gouvernement se focalise sur l’extrême droite, perçue comme le rival le plus redoutable lors de ces élections.
Emmanuel Macron, depuis Bruxelles, a déjà commencé à se préparer pour l’élection de juin en ciblant le RN, et leurs positions souvent contradictoires en ce qui concerne l’Europe, l’économie ou encore les affaires étrangères. « Il y a cinq ans, certains disaient que la meilleure solution serait de quitter l’euro. Ils n’approuvent même pas la politique agricole commune, tout en prétendant défendre les agriculteurs à la maison. De même, ceux qui ont constamment tenté de porter atteinte à l’Europe en récoltent en fin de compte les bénéfices silenceux de notre politique pro-européenne », a déclaré Macron.
« Ils prétendent vouloir renforcer leur pays. Si nous avions suivi leur politique ces cinq dernières années, notre perception de l’Europe aurait été bien différente ! », a-t-il ajouté. Il a conclu en disant: « Ils auraient traité le Covid-19 avec de l’hydroxychloroquine, auraient accepté le vaccin russe, auraient divisé l’Europe suite à l’agression russe. Ils n’auraient pris aucune mesure contre la Russie, auraient laissé l’Ukraine à son triste sort. De plus, ils auraient renoncé à nos ambitions européennes en matière de recherche et de technologie. »
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