Dans un rapport présenté au gouvernement le mercredi 17 avril, le député Renaissance Parisien David Amiel atteste de la nécessité urgente d’agir pour mettre fin à la situation de logement intolérable des agents publics. Ce rapport, dépourvu de lissage diplomatique, est, selon lui, un appel à l’alerte.
David Amiel souligne que l’indifférence a perduré nous avons fait semblant de croire que les services publics pouvaient continuer de fonctionner avec des agents qui éprouvaient des difficultés à trouver un logement. Ces complications sont exacerbées par le manque d’ajustement de la valeur du point d’index, qui détermine le salaire des fonctionnaires, maintenue quasi invariable de 2010 à 2022.
Le député a souligné lors d’une conférence de presse le mercredi que la France traverse une « crise du logement généralisée ». Cependant, à cette crise générale s’ajoute une crise spécifique : actuellement, les fonctionnaires sont traités de manière inférieure à leurs homologues du secteur privé, car il n’existe pas d’organe analogue à Action Logement (anciennement 1% logement) pour eux. Cet organisme finance le logement pour les travailleurs à revenus modestes par le biais de cotisations recueillies auprès d’entreprises.
Dans son rapport intitulé « Loger les travailleurs des services publics », M. Amiel estime que les employés du secteur privé ont bénéficié d’un investissement moyen en logement de leur employeur allant de 122 à 162 euros par personne en 2023. Cela représente une augmentation de 43% à 89% par rapport à l’aide estimée à 86 euros pour les fonctionnaires de l’Etat.
Un projet de construction de résidences…
David Amiel propose plusieurs solutions pour faciliter l’accès aux logements pour les travailleurs de la santé, les enseignants et les policiers. Une de ces suggestions impliquerait d’étendre la garantie Visa (une caution sans frais) aux fonctionnaires de plus de 30 ans, à condition qu’ils gagnent moins de 1 500 euros net par mois ou qu’ils soient en train de changer de poste. Il préconise également d’augmenter les collaborations entre les employeurs du secteur public et les propriétaires pour orienter plus de logements intermédiaires vers les fonctionnaires, ou même de rendre les prêts subventionnés par les employeurs plus séduisants.
Sur le long terme, Amiel suggère la mise en place d’un « Action Logement pour le secteur public ». De plus, il envisage le lancement d’un programme pour construire des résidences destinées à héberger temporairement les fonctionnaires récemment relocalisés dans des régions où le logement est cher.
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