Suite à l’offensive de grande envergure de l’Iran sur Israël le 12 avril, Charles Michel, Président du Conseil européen, a annoncé le 17 avril que des sanctions seraient mises en place contre Iran. Il a affirmé que cela visait à transmettre un message clair. L’action répressive de l’Union Européenne (UE) ciblera principalement les fabricants de drones et de missiles en Iran. Après plus de quatre heures de débats, c’est la seule décision ferme qui a été prise par les dirigeants.
Les 27 membres de l’UE ont également exhorté l’Iran et ses alliés régionaux à cesser toutes hostilités et ont appelé tous les acteurs à faire preuve de retenue afin d’éviter d’exacerber les tensions dans la région. Cet appel concerne aussi Israël. Olaf Scholz, le chancelier allemand, a insisté sur le fait qu’il était crucial que cette occasion serve à désamorcer la situation et qu’Israël ne réagisse pas par une réplique agressive.
En ce qui concerne les sanctions, Emmanuel Macron, le président français, a déclaré avant le sommet que leur expansion était nécessaire. Il a affirmé qu’il était favorable à l’extension de sanctions touchant tous ceux qui contribuent à la fabrication de drones et de missiles, utilisés lors de l’attaque.
«L’objectif est d’élargir le système actuel de sanctions [relatif aux drones] associées à l’Iran et à la Russie», a déclaré mardi Josep Borrell, le ministre des Affaires étrangères de l’UE, tout en limitant également l’approvisionnement en missiles. Le diplomate ajoute également que «ce système de sanctions devrait être applicable aux livraisons des alliés de l’Iran au Moyen-Orient, au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie ou ailleurs.» Ces limitations sont plus symboliques qu’autre chose, puisque jusqu’à présent, Téhéran a toujours réussi à les contourner.
Certains pays, dont les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche, plaident également pour des sanctions contre le corps iranien des gardiens de la révolution. «Tous les moyens pour renforcer les sanctions doivent être considérés», affirme le chancelier autrichien, Karl Nehammer. «Il y a déjà des listes de sanctions contre ces forces», rappelle son homologue allemand, Olaf Scholz, ajoutant que des mesures additionnelles visant les gardiens de la révolution nécessitent des contrôles juridiques. Mardi, M. Borrell a confirmé dans Le Monde que les conditions juridiques nécessaires n’ont pas encore été remplies.
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