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Appel étrange pour démission juge US

Sonia Sotomayor est une figure emblématique pour la gauche américaine. Elle est le premier juge hispanique à avoir siégé à la Cour suprême des États-Unis, symbolisant ainsi l’émancipation et la progression sociale. Née dans le Bronx à New York dans une famille d’origine portoricaine, elle a vécu une enfance difficile marquée par la pauvreté. Son père, souffrant d’alcoolisme, est décédé lorsqu’elle était jeune. À 7 ans, on a découvert qu’elle était diabétique de type 1, nécessitant des injections d’insuline journalières.

Sonia Sotomayor s’est distinguée grâce à son amour des livres et à son parcours académique sans faille. En 1997, le président Bill Clinton l’a nommée juge à la cour d’appel fédérale pour le deuxième circuit. En mai 2009, un autre président démocrate, Barack Obama, l’a proposée pour l’un des neuf sièges à la Cour suprême.

La vie de Sonia Sotomayor est importante à comprendre compte tenu des appels à sa démission, bien que peu nombreux, qui se font entendre depuis quelque temps au sein des milieux progressistes. Est-elle au centre d’un scandale éthique comme le leader conservateur à la Cour, Clarence Thomas ? Non. Ses capacités cognitives seraient-elles diminuées à cause de son âge ? Pas du tout. À 69 ans, bien qu’elle soit la plus âgée des trois juges libéraux, elle reste compétente.

Sa perspicacité est confirmée par ceux qui assistent régulièrement aux débats oraux devant la Cour ces derniers mois. Elle est toujours un juge à la fois rigoureuse et empathique, attachée à l’application dans la réalité des décisions prises par l’instance judiciaire la plus élevée du pays.

Malgré le chaos, une campagne inhabituelle prend de l’ampleur parmi les progressistes. Tout a commencé avec des murmures anonymes dans la correspondance experte, qui ont ensuite été amplifiés par un article publié le 18 mars dans The Atlantic par le journaliste Josh Barro. L’écrivain a suggéré que Sonia Sotomayor devrait démissionner pour permettre au président actuel, Joe Biden, de désigner un autre juge de tendance libérale, plus jeune, qui pourrait être confirmé par le Sénat, dominé par les démocrates.

Manque de délicatesse
Avec le temps qui passe rapidement, les élections présidentielles et législatives se dérouleront en novembre. L’incertitude qui les entoure rend possible un retour de Donald Trump à la Maison Blanche et une majorité républicaine au Sénat. Par conséquent, Josh Barro a exhorté à adopter une approche « intelligente et prudente » de la défense, en utilisant cette opportunité pour un changement de garde. Selon lui, le tabou public sur ce sujet est lié à une sorte de folie plus vaste de la manière dont le Parti démocrate envisage la diversité et la représentation.

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