Nicolas Maduro, le président vénézuélien, a déclaré le mardi 16 avril qu’il allait fermer toutes les missions diplomatiques du Venezuela en Équateur en réaction à l’attaque menée par la police équatorienne contre l’ambassade du Mexique à Quito, où ils ont arrêté l’ex-vice-président équatorien, Jorge Glas. Lors du sommet virtuel de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) à Caracas, Maduro a mandaté le retour immédiat de tous les diplomates vénézuéliens jusqu’à ce que l’Équateur restaure expressément la loi internationale. La surprise attaque de la police équatorienne contre l’ambassade du Mexique le 5 Avril, dans le but d’arrêter Glas qui faisait face à des accusations de détournement de fonds, a entraîné la dissolution des relations diplomatiques entre Mexico et Quito et a déclenché une vague d’indignation internationale. Maduro a vivement critiqué Daniel Noboa, le président de l’Équateur pour avoir soutenu l’attaque. Par ailleurs, au Venezuela, six membres de l’opposition, accusés de «destabiliser» le régime Maduro, ont trouvé refuge à l’ambassade d’Argentine à Caracas. Une source bien informée du ministère vénézuélien des Affaires étrangères a révélé le 5 avril que ces dirigeants recevraient « des laissez-passer… exceptionnellement pour des raisons humanitaires ».
Dans un contexte juridique récent, l’Equateur s’est vu juger son arrestation de Jorge Glas à l’ambassade mexicaine comme « illégale et aléatoire » par les tribunaux, la faute étant attribuée à l’absence de mandat d’arrêt pour permettre aux forces de l’ordre d’entrer dans le territoire diplomatique. Cependant, la Cour Nationale de Justice, l’organe judiciaire suprême de l’Équateur, a tranché en faveur de la détention de M. Glas dans une prison de haute sécurité à Guayaquil pour purger des peines liées à deux affaires de corruption précédentes. Le Mexique a répondu à cette intrusion en rompant ses liens diplomatiques avec Quito et en déposant une plainte contre l’Équateur devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) à La Haye, demandant que l’Équateur soit évincé des Nations Unies jusqu’à ce qu’il présente des excuses officielles et reconnaisse les violations des principes et normes fondamentales du droit international.
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