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16 avril 2024 8 h 14 min

Ursula von der Leyen renonce nomination

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Initialement, Markus Pieper devait entrer en fonction comme « représentant de l’UE pour les PME » le mardi 16 avril, sur proposition de l’eurodéputée CDU, Ursula von der Leyen, bien que cette nomination ait suscité de nombreuses controverses. Cependant, lundi soir, il a finalement décidé de se retirer, faisant figure de rebuffade pour la présidente de la Commission. Elle est en campagne pour être reconduite après les prochaines élections européennes, prévues du 6 au 9 juin.

Tout commença le 31 janvier, quand l’ancienne ministre d’Angela Merkel (elle-même de la CDU) a annoncé la nomination de Markus Pieper, malgré qu’il soit le candidat le moins apprécié des trois pour ce poste nouvellement créé et payé environ 20 000 euros par mois. Ursula von der Leyen fut alors accusée d’avoir fait une faveur au Parti populaire européen (PPE), le groupe des partis de droite européens, quelques semaines avant d’être désignée le 7 mars comme candidate à la présidence du corps exécutif communautaire.

Au beau milieu de la campagne pour les élections européennes, ses adversaires politiques, de gauche, du centre et de l’extrême droite, ont aussitôt saisi l’occasion pour attaquer la présidente de la Commission ainsi que le PPE, le plus grand groupe politique du Parlement européen, reprochant leur manière de gouverner très autoritaire.

Dans l’équipe de Ursula von der Leyen, quatre commissaires ont exprimé des doutes concernant la transparence et l’impartialité de la nomination de Markus Pieper. Thierry Breton, un libéral français en charge du marché intérieur, Josep Borrell, un socialiste espagnol représentant les affaires étrangères, Nicolas Schmit, un socialiste luxembourgeois qui est le commissaire de l’emploi et des droits sociaux, et Paolo Gentiloni, un socialiste italien qui est le commissaire de l’économie, ont adressé ces préoccupations dans une lettre datée du 27 mars.

Cependant, la présidente de la Commission, qui est connue pour son style de leadership autoritaire, ne leur a pas répondu. Pieper a signé son contrat le dimanche de Pâques (31 mars) et lors de la dernière réunion du collège le 10 avril, von der Leyen a refusé de discuter de la controverse et a conseillé à son équipe de rester concentrée.

Au Parlement européen, le 11 avril, un amendement appelant à l’annulation de la nomination de Pieper a été largement adopté (382 votes pour, 144 contre et 80 abstentions). Malgré l’opposition du Parti Populaire Européen, à l’exception de plusieurs membres français du parti Les Républicains. Malgré cela, von der Leyen n’a pas revu sa décision car l’amendement n’était pas contraignant.

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