Dans la soirée du samedi 13 avril et l’aube du dimanche 14 avril, une attaque aérienne inédite a été lancée par l’Iran contre Israël. L’opération dénommée « Promesse honnête » a été une réponse de Téhéran à la destruction de son consulat à Damas le 1er avril, incident qu’elle tient Israël pour responsable.
Les forces armées israéliennes ont assuré avoir « contrecarré » l’attaque en interceptant « 99% des tirs » grâce à leur système de défense soutenu par leurs alliés. Selon Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée, environ trois cents projectiles ont été tirés en direction d’Israël (cent soixante-dix drones, trente missiles de croisière et cent dix missiles balistiques), parmi lesquels très peu ont réussi à tomber sur le territoire israélien. Une fillette de 7 ans, accidentellement touchée à la tête par un éclat d’obus lors d’une tentative d’interception d’un projectile iranien, est la seule blessure grave signalée jusqu’à présent.
Dimanche, l’Iran a jugé que l’attaque nocturne contre Israël avait « atteint tous ses objectifs », selon le chef des forces armées du pays. Il a prévenu : « Nous n’avons pas l’intention de continuer cette opération, mais si le régime sioniste attaque la République islamique d’Iran, que ce soit sur notre territoire ou dans nos centres en Syrie ou ailleurs, notre prochaine opération sera nettement plus grande que celle-ci », a averti le général Mohammad Bagheri.
« Joe Biden, le dirigeant Américain, a affirmé que l’armée américaine a réussi à faire tomber presque tous les projectiles, notamment les drones et missiles, tirés par l’Iran en direction d’Israël. Il a également précisé que Téhéran a mis en garde les États-Unis sur la vulnérabilité de leurs bases en cas de collaboration avec Israël pour contrer les futures actions potentielles de l’Iran.
L’armée Israélienne a révélé que la France avait joué un rôle crucial dans la défense d’Israël contre l’offensive iranienne. Le porte-parole de l’armée a confirmé, lors d’une discussion avec la presse étrangère, que « La France a fait une contribution significative ». D’après le Monde, plusieurs systèmes iraniens ont été interceptés au-dessus des installations françaises situées en Irak et en Jordanie.
Les dirigeants du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, de même que l’Union Européenne) qui se sont rassemblés via vidéoconférence le dimanche, ont montré qu’ils étaient prêts à agir contre l’Iran, en réponse à leurs nouvelles tentatives de déstabilisation. Ils ont également exprimé leur solidarité et leur soutien total à Israël et à son peuple, réitérant leur engagement pour sa sécurité, dans un communiqué.
En direct, durant l’assaut de l’Iran contre Israël : l’Iran a interrompu le fonctionnement de ses installations nucléaires le jour de son attaque contre Israël, selon l’AIEA. »
Dans le contexte d’une conférence de presse liée à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait pour objet la centrale ukrainienne de Zaporijia, Rafael Grossi a exprimé son inquiétude continue concernant une possible riposte israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. Il a fait cette déclaration le mardi 16 avril après que l’Iran a annoncé la fermeture de ses installations nucléaires le dimanche précédent, le même jour qu’il a attaqué Israël.
Par ailleurs, Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, a eu des discussions téléphoniques avec son homologue iranien. Selon l’agence de presse officielle de la Chine, l’Iran a réaffirmé sa « volonté de retenue », suite à son attaque sans précédent sur le sol israélien.
Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, a appelé la communauté internationale à « rester solidaire » face à « l’agression iranienne qui met en péril la paix mondiale ». Il a reconnu et félicité le soutien offert par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et d’autres pays en réponse à l’agression iranienne.
Herzi Halevi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, a promis de riposter suite à l’attaque iranienne. Suite à cette déclaration, Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée, a souligné qu’ils agiraient de manière appropriée et choisiraient le moment opportun pour protéger Israël. Depuis que l’Iran a lancé l’attaque, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) ont exhorté à la prévention d’une escalade conflictuelle au Moyen-Orient.
John Kirby, le porte-parole de la Maison Blanche, a démenti toute implication des États-Unis dans le processus décisionnel d’Israël concernant une éventuelle riposte. Il a été précisé, plus tôt dans la journée, que les États-Unis soutenaient Israël sans chercher à escalader la situation, tout en assurant la sécurité de leurs troupes déployées dans la région. Ces commentaires ont été corroborés par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Une mise à jour de cette situation a été faite le soir du lundi 15 avril, où le discours de Herzi Halevi et de Daniel Hagari a été réaffirmé. Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont de nouveau appelé à la désescalade.
Selon John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, Washington a affirmé ne pas intervenir dans les décisions potentielles prises par Israël. Par ailleurs, Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, a précisé plus tôt que bien qu’ils ne cherchent pas l’escalade, les États-Unis continuent de défendre Israël et garantissent la protection de leurs forces dans cette région.
Du côté israélien, l’armée affirme que les victimes de l’attaque à Damas étaient des terroristes opposés à Israël. Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne, a indiqué que les 16 personnes tuées lors de l’attaque du consulat iranien à Damas le 1er avril, faisaient partie des Forces Al-Qods, engagées dans des activités terroristes contre Israël. Cette déclaration est le premier commentaire officiel de l’armée israélienne sur cet incident, que Téhéran attribue à Israël, sans toutefois avoir reçu une confirmation officielle de leur part.
De son côté, l’ambassadeur iranien en France, Mohammad Amin-Nejad, a été sommé de se rendre au Quai d’Orsay. Il a été rappelé, avec une grande fermeté, la condamnation par la France de l’attaque perpétrée par l’Iran, comme l’a indiqué le ministère français des affaires étrangères.
En réponse à l’envoi de plus de trois cents drones et missiles balistiques en direction d’Israël, le représentant des affaires étrangères de l’Iran a déclaré que les nations occidentales devraient reconnaître et valoriser la retenue dont l’Iran fait preuve face à Israël, au lieu de l’accuser. La veille, le ministre des Affaires étrangères de Téhéran avait caractérisé l’attaque comme étant limitée et spécifique, assurant qu’il n’a jamais appuyé une élévation du niveau de conflit dans la région.
Plus tôt lundi, des leaders mondiaux ont appelé à la retenue suite à l’attaque sans précédent de l’Iran sur Israël impliquant des centaines de drones et de missiles. Cette flambée récente d’hostilités ranime les inquiétudes concernant une possible propagation du conflit régional, d’autant plus que la guerre fait rage à Gaza.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée à la suite de l’initiative iranienne : « Ni le Moyen-Orient ni le monde ne peuvent se permettre davantage de conflits ». Evoquant le danger imminent que courent les populations de la région face à un éventuel conflit généralisé et dévastateur, Guterres a insisté sur le besoin de désamorcer la situation, tout en réitérant sa condamnation de l’attaque iranienne.
Lors d’une réunion à l’ONU, l’Iran a revendiqué son droit à l’autodéfense, affirmant n’avoir pas d’autre option. Amir Saeid Iravani, l’ambassadeur iranien, a reproché au Conseil de sécurité d’échouer dans sa mission de maintien de la paix et de la sécurité internationale, notamment en ne condamnant pas l’attaque du 1er avril contre le consulat iranien à Damas. Il a précisé que Téhéran ne recherche pas une escalade, mais ripostera à tout acte d’agression ou de menace.
De son côté, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a exigé des sanctions contre l’Iran devant le Conseil de sécurité. Il a pressé le Conseil de prendre les mesures nécessaires et d’imposer toutes sanctions possibles contre l’Iran le plus tôt possible.
Aux États-Unis, les efforts sont dirigés vers la dissuasion d’Israël de riposter. John Kirby, le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, a souligné qu’ils ne veulent pas d’une escalade ni d’une guerre prolongée avec l’Iran.
Lors de leur réunion par vidéoconférence, les leaders des pays du G7 (l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et l’Union européenne) ont exprimé leur volonté d’agir contre l’Iran en cas de nouvelles tentatives de déstabilisation. Ils ont également déclaré leur soutien à Israël et à son peuple, ainsi que leur engagement pour la sécurité de ce pays.
Selon Israël, ils se préparent à tous les éventualités possibles pour se protéger et mentionnent le soutien qu’ils reçoivent de leurs alliés internationaux, y compris les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et d’autres pays, face à l’agression iranienne.
Le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a confirmé l’engagement de la France dans les opérations d’interception lors de l’attaque de l’Iran sur Israël en utilisant des drones et des missiles. Il souligne le rôle actif que la France joue en matière de sécurité régionale. Il annonce également qu’il convoquerait l’ambassadeur iranien en France pour exprimer sa fermeté.
Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur français, a demandé une amélioration de la sécurité devant les synagogues et les écoles juives, en réaction à l’attaque iranienne, et en préparation de la célébration de la Pâque juive (du 22 au 30 avril).
D’autre part, alors qu’il lançait son attaque contre Israël le dimanche, l’Iran a également fermé tous ses établissements nucléaires, d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Lors d’une conférence de presse, le Directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a reconnu qu’ils sont toujours en alerte face à l’éventualité d’une attaque de réprimande d’Israël dirigée vers des installations nucléaires iraniennes.
Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a eu un échange téléphonique avec son équivalent iranien, dans lequel Téhéran a renouvelé sa volonté de modération suite à son incursion sans précédent en Israël, rapporte l’agence officielle de presse Chine Nouvelle ce mardi.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a fait appel à l’unification de la communauté internationale face à « l’offensive iranienne » qui porte atteinte à la paix globale. Il a remercié l’appui des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et d’autres nations pour contrer cette attaque iranienne.
En outre, le commandant en chef de l’armée israélienne, Herzi Halevi, annonce une « réponse » à l’offensive iranienne. Le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, a assuré peu après que « Toutes les mesures nécessaires pour défendre l’Etat d’Israël seront prises, au moment et à l’endroit que nous déciderons ». Depuis l’offensive iranienne, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) ont demandé à ce que l’affrontement régional soit évité.
Du côté de Washington, John Kirby, le porte-parole de la Maison Blanche, a affirmé que les Etats-Unis « Ne sont pas impliqués dans le processus de décision israélien en ce qui concerne une possible réponse ». Plus tôt dans la journée, Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, a déclaré que bien que les Etats-Unis « n’aspirent pas à une escalade, ils continueront à défendre Israël et à proteger leurs forces dans la région ».
Selon le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, l’Iran a suspendu les activités de ses centres nucléaires dimanche dernier, le jour où il a lancé une attaque contre Israël. M. Grossi a indiqué cette information lundi lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la centrale ukrainienne de Zaporijia.
M. Grossi a également exprimé une inquiétude permanente concernant une éventuelle frappe de rétorsion israélienne sur les installations nucléaires iraniennes. Le gouvernement iranien avait informé les inspecteurs de l’AIEA qu’en raison de mesures de sécurité, tous les centres nucléaires surveillés quotidiennement resteraient fermés dimanche. M. Grossi a affirmé que ces centres devraient reprendre leurs activités lundi, mais a décidé de ne pas autoriser le retour des inspecteurs jusqu’à ce que la situation soit entièrement stabilisée, prévoyant leur reprise mardi.
Même si cette fermeture n’a pas affecté les opérations d’inspection de l’AIEA, M. Grossi a appelé à la retenue maximale. Par ailleurs, l’agence officielle Chine Nouvelle a rapporté mardi que Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, a parlé au téléphone avec son homologue iranien, Téhéran ayant de nouveau exprimé sa « volonté de retenue » suite à son attaque inédite sur le territoire israélien.
Selon des informations rapportées par l’agence chinoise, Chine nouvelle, Hossein Amir-Abdollahian a expliqué à M. Wang la position de l’Iran concernant l’attaque de l’annexe de son ambassade à Damas, Syrie, attribuée à Israël. Le diplomate iranien a exprimé son insatisfaction face à l’inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies et a insisté sur le droit de l’Iran à se défendre en cas d’atteinte à sa souveraineté.
Toutefois, M. Amir-Abdollahian a certifié que l’Iran n’avait aucune intention d’intensifier les tensions et souhaitait faire preuve de retenue, soulignant que la situation régionale était déjà « extrêmement délicate ». M. Wang, pour sa part, a déclaré que la Chine condamnait énergiquement l’agression contre l’annexe consulaire de l’Iran, la jugeant comme une « violente violation du droit international » d’après Chine nouvelle.
M. Wang a exprimé sa confiance dans la capacité de l’Iran à gérer habilement la situation, empêcher une aggravation des conflits en région tout en préservant sa souveraineté et sa dignité, d’après Chine nouvelle. Enfin, toujours selon l’agence, M. Amir-Abdollahian a averti son homologue chinois que l’Iran réagirait « de manière décisive, rapide et significative » en cas de futurs assauts sur ses intérêts ou sa sécurité, mettant spécifiquement en garde la Maison Blanche.
Entre temps, Benyamin Netanyahu invite la communauté internationale à « rester solidaire » face à l’Iran.
Le dirigeant israélien, Benyamin Nétanyahou, a enjoint à la communauté internationale de se « tenir fermement » contre l' »offensive iranienne » qu’il juge comme une menace pour la paix mondiale, suite à l’assaut iranien en Israël entre samedi et dimanche soir.
« Iran, en utilisant directement et via ses agents comme le Hamas, exécute une campagne d’hostilité à grande échelle qui met en danger non seulement Israël, mais aussi tout le Moyen-Orient », a déclaré le Premier ministre israélien tout en exprimant sa gratitude pour l’appui des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et d’autres nations pour contrecarrer l’offensive iranienne.
Actualités de la situation, Lundi 15 avril en soirée
– Herzi Halevi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, garantit une « réponse » à l’offensive iranienne. Daniel Hagari, le porte-parole militaire intervenant peu de temps après, a rappelé: « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre l’État d’Israël, et nous le ferons quand et comment nous le déciderons. » Depuis l’offensive iranienne, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) ont incité à prévenir une escalade de tensions dans la région.
John Kirby, le représentant de la Maison Blanche, a insisté sur le fait que Washington n’avait aucune participation dans le processus de décision israélien concernant une éventuelle riposte. Plus tôt, les États-Unis ont affirmé ne pas souhaiter une escalade des tensions, tout en se montrant déterminés à défendre Israël et à sécuriser leurs ressources dans la zone, comme l’a indiqué le secrétaire d’État, Antony Blinken.
De leur côté, les forces militaires israéliennes ont soutenu que les personnes tuées lors du bombardement à Damas étaient des « terroristes » qui agissaient contre Israël. Selon Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne, les seize individus décédés lors de l’attaque contre le consulat iranien à Damas le 1er avril étaient des membres des Forces Al-Qods, engagés dans des actions terroristes contre Israël. Il s’agit du premier commentaire officiel de l’armée israélienne sur cette attaque, dont la responsabilité a été imputée par Téhéran à Israël, qui n’a jamais admis son implication dans l’incident.
Enfin, Mohammad Amin-Nejad, l’ambassadeur d’Iran en France, a été convoqué au ministère français des affaires étrangères, où il s’est vu rappeler avec fermeté la condamnation par la France de l’assaut iranien.
L’Iran appelle à une reconnaissance occidentale de sa retenue vis-à-vis d’Israël. Après avoir lancé plus de trois cent drones et missiles balistiques vers Israël il y a deux jours, le porte-parole de la diplomatie iranienne déclare que les nations occidentales « devraient valoriser le comportement retenu de l’Iran » face à Israël, « plutôt que de faire des allégations ». La veille, le dirigeant de la diplomatie de Téhéran caractérisait l’action militaire en cours de « limitée et focalisée », avant d’affirmer « ne pas souhaiter une montée des tensions dans la région ».
L’armée israélienne affirme que les personnes tuées lors du raid sur Damas étaient des « terroristes » agissant contre Israël. Le porte-parole de l’armée israélienne a affirmé lundi que les personnes tuées lors du bombardement du consulat iranien à Damas le 1er avril étaient des « terroristes » opposés à Israël, fournissant ainsi le premier commentaire officiel de l’armée à ce sujet. « Les individus qui ont perdu la vie à Damas étaient des membres des Forces Al-Qods. Ce sont des personnes impliquées dans des activités terroristes contre l’État d’Israël », a déclaré Daniel Hagari lors d’un point presse.
Israël jure de riposter à l’attaque iranienne : Washington souligne qu’elle n’est pas impliquée dans le « processus décisionnel concernant une éventuelle réaction ». A Washington, le porte-parole de l’administration américaine, John Kirby, a refusé lundi de révéler si les États-Unis avaient été consultés ou s’attendaient à l’être sur le plan de réaction israélien. « Nous laisserons les Israéliens s’exprimer sur le sujet », a-t-il déclaré à la presse. « Nous ne sommes pas mêlés à leur processus de décision en ce qui concerne une possible réplique », a souligné M. Kirby.
Le représentant américain de la Maison Blanche a récemment communiqué sur les intentions présumées de l’Iran, réfutant les allégations selon lesquelles le pays aurait planifié un échec et prévenu Israël pour minimiser les dommages potentiels. M. Kirby a fermement déclaré qu’il s’agissait là d’informations sans fondement. Il a affirmé que l’attaque avait été déjouée grâce à l’intervention conjointe d’Israël, des États-Unis et d’autres alliés engagés envers la sécurité israélienne. Selon lui, l’attaque de grande envergure était de toute évidence conçue par l’Iran pour infliger d’importants dégâts et provoquer des victimes.
Entre-temps, en réaction à l’attaque iranienne sans précédent, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a promis une riposte lors d’un discours prononcé devant des militaires sur une base touchée par une frappe iranienne. Lors de sa visite à la base de Nevatim dans le sud du pays, le général Halevi a réaffirmé qu’Israël réagirait à l’envoi de nombreux missiles et drones sur son territoire.
De son côté, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, a confirmé lors d’une intervention sur la même base, l’engagement d’Israël à faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité du pays, à son propre rythme et en choisissant le moment opportun.
Cet après-midi, un échange a eu lieu avec Christophe Ayad, l’écrivain derrière « Géopolitique du Hezbollah » (PUF, 2024). L’échange portait sur les causes du conflit entre Téhéran et Tel-Aviv, ainsi que sur ses possibles conséquences. Voici le résumé de cette conversation. On peut également consulter « Le conflit entre l’Iran et Israël perdurera tant que la République islamique sera présent ».
Joe Biden, le président américain a affirmé lundi sa détermination à empêcher toute escalade de tension au Moyen-Orient. « Ensemble avec nos alliés, nous avons repoussé cette agression » de l’Iran, a-t-il déclaré. Ayant reçu le premier ministre irakien, Mohamed Chia Al-Soudani, à la Maison Blanche, Joe Biden a exprimé son dévouement pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza qui permettrait le retour des otages chez eux et éviterait l’extension du conflit.
L’ambassadeur iranien en France, Mohammad Amin-Nejad, a été convoqué au ministère des affaires étrangères français en raison de l’attaque de l’Iran contre Israël, qui a été qualifiée d' »irresponsable ». Le Quai d’Orsay a déclaré lundi que la condamnation française de l’agression de l’Iran a été évoquée « avec la plus grande rigueur ».
« La République islamique, en initiant cette agression irréfléchie, risque de provoquer une escalade dont aucun des acteurs n’a besoin. Ces actions sérieuses et inédites, qui mettent en danger la sécurité d’Israël, celle de nos alliés, et la stabilité de la région, doivent être immédiatement stoppées », a ajouté le ministère des affaires étrangères.
Le ministère français a déclaré travailler en concertation avec ses alliés pour apaiser les tensions et a appelé tous les intervenants à faire preuve de modération. Il a aussi rappelé à l’ambassadeur l’exigence de libération immédiate des quatre citoyens français détenus arbitrairement en Iran, qualifiés de « otages d’État » par Paris.
En outre, plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la République tchèque et la Belgique, ont également convié l’ambassadeur iranien à exprimer leur réprobation suite à l’attaque du week-end dernier sans précédent.
Cependant, la Malaisie a justifié l’attaque de l’Iran sur Israël, le Premier ministre malais, Anwar Ibrahim, estimant lundi « que l’agression par drone de l’Iran était une réaction légitime suite à l’attaque brutale de l’Israël contre l’ambassade iranienne à Damas ».
Anwar Ibrahim, dirigeant d’une Malaisie musulmane-majoritaire, a en outre exhorté Israël « à s’abstenir de toute représailles futures qui enflammeraient encore plus la situation au Moyen-Orient ». Cette déclaration a été faite lors d’un communiqué après une réunion du Conseil de sécurité nationale de Malaisie pour discuter de l’escalade des tensions au Moyen-Orient.
Il a affirmé le soutien de la Malaisie au mouvement palestinien Hamas, soutenu par l’Iran. Le premier ministre malaisien a rappelé lors d’une visite en Allemagne en mars que son pays entretient des relations avec la branche politique du Hamas et non pas avec sa branche militaire. « Je ne présente pas d’excuses pour cela », avait-il alors affirmé.
Enfin, Joe Biden, le président des États-Unis, a reçu le premier ministre irakien à la Maison Blanche.
Le premier voyage de Mohammed Chia Al-Soudani, le Premier ministre irakien, à Washington depuis son investiture en octobre 2022 avait initialement pour but de discuter de la présence des forces américaines en Irak en tant que partie d’une coalition contre le djihadisme. La discussion devait également couvrir une série d’accords bilatéraux. Toutefois, les tensions régionales, notamment à la suite de l’agression de l’Iran contre Israël, ont orienté les discussions vers la situation régionale. Les troupes américaines basées près d’Erbil, une ville du nord de l’Irak, ont répondu en utilisant des missiles Patriot pour intercepter un missile balistique iranien. Avant son départ pour les États-Unis, le Premier ministre irakien a reconnu que la visite se déroulait dans un contexte tendu, faisant allusion à la guerre en cours dans la bande de Gaza contre le Hamas palestinien.
Suite à l’évolution de la situation en Israël, Airline Easyjet, basée au Royaume-Uni, a annoncé lundi qu’elle mettait temporairement en attente ses opérations de vol à destination et en provenance de Tel-Aviv jusqu’au 21 avril, selon une déclaration transmise à l’Agence France-Presse. La capitale américaine ne souhaite pas une escalade avec l’Iran, cependant, elle continuera à défendre Israël.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a annoncé lundi en début de réunion à Washington avec Muhammad Ali Tamim, le vice-Premier ministre irakien, que l’Amérique ne cherche pas l’escalade dans la région mais restera ferme dans sa défense d’Israël et ses efforts pour protéger ses troupes sur place. Il a exprimé son inquiétude face à l’attaque iranienne d’une ampleur et d’un impact jamais vus avant, la première attaque de ce type ciblant directement Israël. Blinken a également souligné que les événements du week-end ont prouvé qu’Israël n’est pas seul dans sa défense contre l’agression.
M. Blinken a déclaré qu’il s’était engagé dans une intense action diplomatique visant à organiser une réponse diplomatique pour éviter l’escalade dans la région, parlant à ses homologues d’Egypte, de Jordanie, de Turquie, d’Arabie Saoudite, du Royaume-Uni et d’Allemagne.
Le ministre irakien a exprimé son inquiétude que la région pourrait être entraînée dans un conflit plus large menaçant la sécurité internationale, appelant à la retenue de toutes les parties.
Le leader de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a critiqué le gouvernement de Benyamin Netanyahou lundi, accusant le Premier ministre d’avoir affaibli la capacité de dissuasion d’Israël suite à l’attaque iranienne sans précédent.
Dans un message publié sur le réseau social X, M. Lapid a désigné la politique émise par M. Nétanyahou comme ayant abouti à une « annihilation complète de la dissuasion israélienne ». Il a dépeint celle-ci comme « un spectacle ». « Espérer que les ministres de ce gouvernement agissent avec responsabilité peut être vain, mais ils devraient au minimum cesser leurs rhétoriques de menace contre l’Iran dans les médias », a-t-il déclaré.
Bruno Le Maire craint parallèlement un « coût économique significatif » en cas de tension accrue au Moyen-Orient. Suite à l’attaque aérienne de l’Iran sur Israël, il a affirmé lundi dernier lors d’une conférence de presse préliminaire à la réunion printanière du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, qu’une « dégradations supplémentaires en Moyen-Orient ou au Proche-Orient » aurait des « conséquences économiques significatives » pour le monde.
Quel que soit le conflit, que ce soit par mer Rouge, le risque de tension accrue en Moyen et Proche-Orient ou le conflit persistant en Ukraine, tous ces événements géopolitiques « ont un impact considérable sur l’économie mondiale » a souligné le ministre des finances et de l’économie.
Au moment de conclure, M. Le Maire a insisté sur le fait que les « vrais dangers sur l’économie sont les risques géopolitiques ». Pour lui, les « perspectives de croissance et de prospérité peuvent être brisées par les réalités géopolitiques ».
Il termine en exprimant sa gratitude pour les questions pertinentes et fait ses adieux à l’auditoire. Il a terminé en disant que la France n’a pas suffisamment de leviers pour influencer les événements au Moyen-Orient et qu’il n’est pas certain que les parties prenantes soient prêtes à écouter le discours rationnel.
La contrainte des alliés d’Israël semble avoir échoué jusqu’à présent à freiner la tuerie à Gaza. Pourquoi est-ce que la riposte potentielle d’Israël à l’Iran serait différente? Israël a la capacité de se battre seul à Gaza, sans l’aide nécessaire d’autres pays. Cependant, pour lancer une offensive contre un pays aussi vaste, Israël aurait besoin du soutien américain pour la couverture aérienne, la défense de son propre espace aérien et même l’approvisionnement en armes.
Mise à jour de la situation :
– Mardi 16 avril au matin à 06:32
– Lundi 15 avril en soirée à 21:45
– Lundi à minuit à 00:00
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