Durant l’agression féroce de Vladimir Poutine envers l’Ukraine, la France a l’opportunité de jouer un rôle crucial dans le domaine énergétique. Les attaques constantes de la Russie sur les centrales électriques ukrainiennes sont une menace sérieuse pour la sécurité énergétique du pays, la stabilité de son économie et le confort de sa population.
Depuis le 22 mars, les systèmes énergétiques ukrainiens sont visés presque tous les jours par les forces russes. DTEK, le principal producteur d’énergie privé en Ukraine, a rapporté que cinq sur six de ses grandes centrales à charbon ont été endommagées, entraînant une baisse de capacité de 80%. En février, lors du deuxième anniversaire de l’invasion, DTEK a déclaré que 252 de ses travailleurs avaient été tués dans l’effort pour maintenir le système en marche. Les récentes attaques sur Kharkiv, la deuxième plus grande ville de l’Ukraine, ont plongé au moins 700 000 habitants et 400 localités dans l’obscurité à travers le pays.
Devant l’agression russe sur les installations énergétiques, la France a la possibilité d’aider l’Ukraine à contrer l’offensive du Kremlin et à sauver des milliers de vies. Ceci peut être accompli en renforçant sa défense aérienne, en sécurisant ses ressources énergétiques des missiles russes, et en prévenant des coupures d’électricité. Ces mesures urgentes comprennent des approvisionnements temporaires en électricité et des systèmes d’alimentation autonome pour des infrastructures essentielles comme les hôpitaux, les stations de pompage d’eau et les chaufferies, à l’aide de l’énergie solaire et d’autres formes d’énergie distribuée. Des besoins à combler immédiatement.
À l’heure actuelle, l’Ukraine est aux prises avec un système énergétique centralisé instable qui trouve ses origines à l’époque soviétique. Ce système est d’autant plus précaire qu’il a subi des dommages considérables, environ 50% de ses infrastructures ayant été la cible de tirs de roquettes et de drones. Le barrage et la plus grande centrale hydroélectrique du pays, DniproHES, ont été affectés par des bombardements aériens russes, entraînant une carence de capacité. En outre, plusieurs installations de production d’énergie via le charbon ont subi d’importantes destructions. Pour pallier à cela, l’Ukraine se voit dans l’obligation de mettre en place de nouvelles capacités estimées à 12 gigawatts. La reconstruction de son secteur électrique, sérieusement affaibli par les assauts russes, requiert des investissements considérables, qui pourraient intéresser des fonds d’assistance dédiés ou des investisseurs étrangers prêts à garantir ces frais.
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