Malgré la peur qu’il a suscitée lors de son apparition en Europe à l’été 2022, le virus mpox, ou variole du singe, persiste à élargir son emprise en Afrique centrale. En comparaison avec la même période en 2023, le pays le plus atteint, la République Démocratique du Congo (RDC), a vu le taux d’infection tripler depuis le début de l’année, avec environ 4 500 cas signalés et 300 décès, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les autorités tentent d’endiguer cette vague en favorisant la vaccination et l’utilisation d’antiviraux.
Suite à une réunion régionale d’urgence qui a pris fin le samedi 13 avril, les responsables de la santé en RDC envisagent de donner une autorisation d’urgence à deux vaccins efficaces pour les adultes comme pour les enfants : le LC16m8, développé au Japon, et le MVA-BN, conçu par l’entreprise danoise Bavarian Nordic.
S’inspirant de la crise Ebola qui avait frappé plusieurs pays africains, le Ministre de la Santé congolais, Roger Kamba, a annoncé l’autorisation de l’antiviral Tecovirimat, qui sera mis sur le marché sous des « circonstances exceptionnelles » dans les trois mois à venir pour que les acteurs sanitaires, y compris les ONG, puissent l’administrer sur le terrain.
Prévue par l’agence panafricaine de santé, le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Africa), cette conférence de deux jours visait également à mettre en place un comité de direction incluant les pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest touchés ou menacés par l’épidémie.
Symptômes : fièvre, diarrhées et éruptions cutanées.
Depuis le commencement de l’année, une accélération de la diffusion du virus se produit en RDC, particulièrement dans la région est en pleine tourmente avec des affrontements entre l’armée officielle, ses complices milices et les insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23), soutenus par les forces armées du Rwanda. Selon CDC Africa, entre février 2023 et février 2024, plus de 19 000 cas ont été recensés, incluant 1 000 morts, dont un décès sur dix sont des enfants en dessous de cinq ans. Les scientifiques s’inquiètent particulièrement de l’apparition d’une diffusion majoritairement par voie sexuelle, en particulier par la prostitution, et de la mortalité élevée des enfants jusqu’à 15 ans.
Le virus, premièrement révélé en 1958 à Basankusu, dans la province congolaise de l’Équateur, a surgi de nouveau en RDC en 2017 pour s’étendre ensuite à tout le continent africain avant de toucher l’Europe et l’Amérique du Nord. Cela a contraint l’OMS à proclamer l’épidémie comme une « urgence de santé publique » en juillet 2022.
La maladie est caractérisée par de la fièvre, des diarrhées et des éruptions cutanées et est particulièrement « dégradante, handicapante et appauvrissante », a rappelé la directrice de l’OMS pour l’Afrique, la docteure Matshidiso Moeti. Elle a signalé que des trousses de dépistage ont été largement distribuées et que les ressources doivent encore être renforcées pour accroître le dépistage et le séquençage du virus. Elle a également souligné la nécessité de renforcer l’implication des communautés et de « réaliser un travail d’éducation pour lutter contre la désinformation en tirant des leçons de l’expérience du Covid ».
Jean Kaseya, le directeur de l’agence continentale du CDC Afrique, a exprimé son désir de passer de la rhétorique à l’action en ce qui concerne cette épidémie qui a causé des pertes pendant une période prolongée. Il insiste sur le fait que les mesures adoptées doivent être basées sur des faits scientifiques. Selon lui, c’est la persuasion des chercheurs présentant leurs travaux qui a gagné l’adhésion. Il soutient l’idée que l’Afrique doit s’unir et parler d’une seule voix.
Emmanuel Lampaert, qui coordonne les missions de Médecins sans frontières (MSF) en Afrique centrale, a félicité la RDC pour avoir profité de ce moment décisif pour intensifier la réponse à une épidémie dont l’ampleur nécessite une mobilisation totale.
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